Mort de Brigitte Bardot : qui va hériter de sa fortune ?
Ce dimanche 28 décembre 2025 marque la fin d'une époque avec la disparition de Brigitte Bardot à son domicile de Saint-Tropez. Si l'émotion est mondiale, l'ouverture de sa succession pose immédiatement des questions très concrètes sur le devenir de ses biens et le respect de ses dernières volontés.
Une transmission verrouillée pour la cause animale
L'annonce a été faite par la Fondation Brigitte Bardot elle-même, confirmant que l'icône s'est éteinte paisiblement à l'âge de 91 ans. Au-delà de la légende du cinéma, c'est la militante qui avait organisé, de longue date, sa propre succession. Dès 1986, l'actrice avait commencé à vendre ses effets personnels et bijoux pour financer son combat. Son testament ne fait que confirmer cette trajectoire : léguer le maximum possible à sa Fondation.
Au cœur de ce legs figure un bien immobilier mythique : La Madrague. Cette propriété, indissociable de la star, ne restera pas une simple résidence secondaire. Dans le cadre de la succession Brigitte Bardot La Madrague devient un sanctuaire et un outil économique au service de la protection animale, conformément au souhait de celle qui déclarait : « J'ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes, maintenant je donne ma sagesse et mon expérience aux animaux ».
La réserve héréditaire garantit 50 % au fils unique
Cependant, en France, on ne peut pas déshériter totalement ses enfants. Le droit successoral est strict sur ce point. C'est ici qu'intervient le calcul de la part d'héritage de Nicolas Charrier, le fils unique de la star, né de son union avec Jacques Charrier. Malgré des relations notoirement distantes et parfois conflictuelles, Nicolas-Jacques Charrier est protégé par la loi.
Selon l'article 913 du Code civil, en présence d'un seul enfant, la réserve héréditaire est fixée à la moitié des biens. Cela signifie que la part réservataire fils unique droit français impose qu'il reçoive automatiquement 50 % de l'actif net de la succession. Brigitte Bardot ne pouvait disposer librement que de l'autre moitié, appelée la "quotité disponible", qu'elle a intégralement fléchée vers sa Fondation.
Une fiscalité avantageuse pour la Fondation
Si le fils unique paiera les droits de succession classiques sur sa part, la situation est bien différente pour l'autre moitié du patrimoine. Le statut juridique de l'organisation joue ici un rôle clé. En effet, en tant que Fondation reconnue d'utilité publique droits de succession et taxes sont annulés sur les legs qu'elle perçoit.
Ce statut, obtenu par décret le 21 février 1992, permet une exonération totale selon l'article 795 du Code général des impôts. Cela maximise l'impact du don : chaque euro de la quotité disponible ira aux animaux, sans passer par les caisses de l'État. C'est un levier puissant pour l'héritage Fondation Brigitte Bardot fiscalité oblige, qui permet de pérenniser son action sans frottement fiscal.
L'essentiel de la valeur réside aujourd'hui dans ses droits d'image, ses droits d'auteur et son patrimoine immobilier tropézien.