Mort d’Émile : nouveau rebondissement, la grand-mère du garçon dit détenir des éléments à transmettre à la justice

Publié par Suruthi Srikumar
le 24/12/2025
Mort d’Émile : nouveau rebondissement, la grand-mère du garçon dit détenir des éléments à transmettre à la justice
Istock
Le 24 décembre 2025, la grand-mère d’Émile, Anne Vedovini, a fait savoir par la voix de son avocat qu’elle détenait des éléments susceptibles d’être transmis à la justice. Une initiative qui s’inscrit dans la continuité des démarches engagées par la famille, désireuse de voir ses recherches personnelles examinées.

Nouveau rebondissement judiciaire dans l'enquête sur la disparition et la mort du petit Émile. Alors que les investigations semblaient marquer le pas, l'affaire connaît une double accélération en ce début d'année 2026. D'un côté, les enquêteurs ciblent désormais des équipements précis appartenant aux grands-parents ; de l'autre, la famille décide de prendre les devants en soumettant ses propres observations à la justice. 

Une contre-enquête familiale versée au dossier

C'est une démarche rare qui témoigne de la détermination des proches de l'enfant. Me Julien Pinelli, l'avocat de la grand-mère maternelle, a confirmé que sa cliente allait officiellement transmettre des documents inédits au magistrat instructeur. Cette remise des notes d'enquête de la grand-mère d'Émile est prévue pour le courant du mois de janvier 2026 et pourrait redéfinir certaines orientations du dossier.

Selon les informations relayées par Le Figaro, ces écrits ne sont pas de simples réflexions, mais le fruit d'un véritable travail de terrain. La famille estime en effet que "certains lieux n'avaient pas donné lieu à suffisamment d'investigations" par les gendarmes. Pour pallier ces supposés manques, les proches ont mené leur propre "complément d'enquête" lors d'une visite in situ le 8 novembre 2025. L'objectif est clair : la grand-mère, animée par la "recherche de la vérité", veut s'assurer qu'aucune zone d'ombre ne subsiste dans le hameau.

L'expertise des vélos : la piste de l'accident ?

Cette initiative intervient dans un contexte de tension accrue. Les 16 et 22 décembre 2025, les gendarmes ont mené de nouvelles perquisitions au domicile des grands-parents, saisissant un "objet volumineux" et deux bicyclettes. L'enjeu est désormais technique et scientifique : l'expertise des vélos saisis chez les grands-parents d'Émile doit déterminer si l'un de ces engins a pu être impliqué dans le décès du garçonnet.

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Les analyses médico-légales effectuées sur les ossements retrouvés au printemps 2024 avaient en effet mis en évidence un traumatisme facial violent sur le crâne de l'enfant. Les experts cherchent donc à savoir si la morphologie de cette blessure peut correspondre à un choc avec l'un des vélos. Cette hypothèse relancerait la piste d'un accident domestique ou d'une collision involontaire, maquillée ou non par la suite.

Le juge contraint de répondre aux demandes

L'activisme de la famille n'est pas anodin sur le plan procédural. En remettant ces documents, la défense active un levier juridique puissant. Le rôle de la partie civile dans une enquête judiciaire lui permet en effet de solliciter des actes précis (auditions, nouvelles fouilles, confrontations). Le juge d'instruction sera alors dans l'obligation légale d'étudier ces demandes et, s'il décide de ne pas y donner suite, de motiver son refus par une ordonnance susceptible d'appel.

Par la voix de son conseil, la défense ne manque pas de souligner certaines incohérences temporelles. Me Pinelli a déploré que les objets saisis en décembre fussent "déjà à disposition à l'époque de la garde à vue" de mars 2025. Les conséquences des notes d'enquête de la famille Émile pourraient donc aller au-delà du simple apport d'information, en mettant la pression sur un appareil judiciaire dont la lenteur est pointée du doigt. Les prochaines étapes de l'instruction dans l'affaire Émile s'annoncent donc décisives, entre résultats scientifiques des scellés et analyse de ces nouvelles pistes familiales.

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