Affaire Émile : ce que cache l'"objet volumineux" saisi par la justice
L'enquête ne faiblit pas, plus de deux ans après la disparition du petit Emile Soleil. Ce mardi 16 décembre 2025, les gendarmes sont retournés au hameau du Haut Vernet pour une opération ciblée qui interroge sur la suite des investigations et la direction prise par les juges d'instruction.
Une intervention ciblée de la Section de Recherches
C'est dans la plus grande discrétion que l'opération s'est déroulée. Mardi 16 décembre 2025, six enquêteurs de la Section de Recherches (SR) de Marseille se sont rendus sur place, sous l'autorité des juges d'instruction d'Aix-en-Provence. Loin des vastes opérations de ratissage connues au début de l'affaire, cette action visait un but précis.
Selon une source proche du dossier, cette intervention a abouti à la saisie d'un objet volumineux dans l'affaire Émile, dont la nature exacte n'a pas été communiquée pour préserver le secret de l'instruction, comme le rapporte BFMTV. Cet élément a été immédiatement transféré vers un laboratoire spécialisé. L'objectif est clair : déterminer si cet objet porte des traces (biologiques ou mécaniques) pouvant expliquer comment le corps de l'enfant s'est retrouvé dans la zone découverte en mars 2024.
Pourquoi cette saisie intervient-elle maintenant ?
Les magistrats semblent appliquer une "stratégie des petits pas", vérifiant chaque hypothèse jusqu'à son terme. Cette perquisition au Haut Vernet en décembre 2025 ne doit rien au hasard. Elle s'inscrit dans une chronologie judiciaire dense, survenant neuf mois après une étape marquante : la garde à vue des grands-parents dans l'affaire Émile en mars 2025, qui n'avait alors débouché sur aucune mise en examen.
Les experts vont désormais se concentrer sur l'analyse de l'objet volumineux du Haut Vernet. Ils rechercheront des correspondances ADN, des empreintes digitales ou des micro-traces de peinture ou de chocs. Contactée par nos confrères, "Me Colombani, l'avocate du grand-père d'Émile ne souhaite pas réagir", a indiqué BFMTV.
Emile victime d'un coup porté volontairement ?
D'après Le Parisien, une expertise anthropologique a été réalisée sur la boîte crânienne de l'enfant, découverte huit mois après sa disparition par une randonneuse. L'analyse révèle qu'une lésion située près du zygomatique droit serait le résultat d'un coup volontaire, probablement porté à l'aide d'un objet.
Les enquêteurs face aux dernières zones d'ombre
Ce dernier rebondissement dans l'enquête Émile prouve que le dossier est loin d'être clos. Deux scénarios restent privilégiés par la justice : l'accident tragique où l'enfant s'est perdu seul, ou l'intervention d'un tiers (accidentelle ou criminelle). La saisie de cet objet pourrait faire basculer l'enquête d'un côté ou de l'autre.
Les conséquences de la saisie d'objet dans l'affaire Émile pourraient être déterminantes. Si l'expertise révèle un lien avec le petit garçon, elle pourrait relancer des auditions ou provoquer de nouvelles mises en cause. Pour l'heure, le secret de l'instruction prévaut, laissant la famille et les habitants du hameau dans l'attente des résultats scientifiques, qui pourraient prendre plusieurs semaines.