Mort d’Émile : l’analyse du crâne révèle un "coup volontaire"
C'est un rebondissement majeur dans un dossier qui tient la France en haleine depuis l'été 2023. Alors que le mystère semblait s'épaissir autour du hameau du Haut-Vernet, des éléments techniques viennent bouleverser la compréhension des faits. Le rapport d'expertise anthropologique, rendu au début de l'année 2025, ne laisse plus de place au doute quant à la nature violente de la mort du garçonnet.
Ce document, révélé par nos confrères du Parisien, s'appuie sur l'analyse minutieuse des ossements retrouvés. Il remet en cause le scénario d'une chute malheureuse en montagne et oriente désormais les investigations vers une piste criminelle. Voici ce que l'on sait de ces nouvelles révélations sur la mort du petit Émile.
Une expertise anthropologique décisive
Au cœur de ce tournant judiciaire se trouve une observation scientifique précise. Les experts ont identifié une lésion très spécifique située sur la boîte crânienne, à proximité du zygomatique droit (l'os de la pommette). Cette trace, analysée sous toutes les coutures, ne correspond pas aux marques classiques que laisserait une chute dans un terrain escarpé.
"Aujourd’hui en France, elle a ainsi mis en évidence une lésion de petite taille située à proximité du zygomatique droit. Les caractéristiques de cette lésion écartent la possibilité d’un choc avec un véhicule, d’une intervention animale ou d’une simple chute du garçonnet. Au contraire, elle porterait bien la signature d’une main humaine et d’un coup porté avec puissance, probablement à l’aide d’un objet. Cette lésion est considérée à ce jour comme l’origine la plus probable du décès d’Émile", rapporte Le Parisien.
Vers la piste criminelle ?
Si l'accident est écarté, que reste-t-il ? C'est ici que l'enquête prend une tournure plus sombre. Les conclusions des anthropologues valident désormais la probabilité de l'intervention d'un tiers dans le drame. Ce changement de paradigme a eu des conséquences immédiates sur le travail des gendarmes de la section de recherches de Marseille.
C'est sur la base de ces éléments, croisés avec d'autres indices, que les enquêteurs ont placé en gardes à vue des membres de la famille d'Émile en mars dernier. Les grands-parents, ainsi qu'un oncle et une tante, ont été longuement interrogés pour confronter leurs versions aux données scientifiques. Il est toutefois crucial de rappeler qu'à l'issue de ces auditions, aucune poursuite n'a été retenue contre eux, faute de preuves directes les incriminant.
Un témoignage qui interroge
Au-delà de la science, l'enquête repose aussi sur la chronologie des faits. Les enquêteurs tentent toujours de reconstituer avec exactitude les circonstances de la disparition du petit Émile en juillet 2023. Un élément humain est venu renforcer les doutes suscités par l'expertise osseuse : le récit d'un témoin oculaire.
Ce témoignage clé dans l'affaire Émile et la famille rapporte avoir vu l'enfant descendre la rue du hameau. Plus troublant encore, ce même témoin affirme avoir aperçu le grand-père, l'oncle et la tante descendre à leur tour la ruelle, avant de rebrousser chemin dans un laps de temps très court, estimé à quelques minutes seulement. Cette séquence temporelle serrée, mise en perspective avec la lésion constatée sur le crâne, reste au cœur des investigations pour tenter de comprendre ce qui s'est réellement passé ce jour-là.