Ce SMS de l'Assurance maladie n'est pas une arnaque !
Depuis quelques jours, de nombreux Français ont eu la surprise de voir s'afficher une notification inhabituelle sur leur écran de téléphone. A partir du 10 décembre, la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) a en effet procédé à un envoi massif et ciblé de SMS, destinés à contrer la flambée épidémique de grippe qui touche tout le pays. C'est un sous-variant du virus, le H3N2, aussi appelé "K", qui met le monde médical en émoi.
Une stratégie offensive de l'Assurance Maladie
Ce n'est pas une simple recommandation, mais un véritable appel à la vigilance. L'Assurance Maladie a choisi d'innover cette année en utilisant le canal direct du téléphone portable pour sensibiliser les populations les plus vulnérables. Le contenu du SMS de la CNAM pour la vaccination se veut volontairement alarmiste et direct : "ATTENTION : le virus de la grippe circule TRES activement". Cette démarche vise à créer un électrochoc chez les assurés qui auraient oublié ou négligé leur injection annuelle.
L'alerte SMS de l'Assurance Maladie pour la grippe ne concerne toutefois pas l'ensemble de la population française. Elle cible spécifiquement quatre catégories jugées prioritaires : les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes, les personnes souffrant d'affections chroniques (comme le diabète ou l'insuffisance cardiaque) et, fait notable, les parents d'enfants fragiles. Ces derniers ont d'ailleurs reçu l'avertissement suivant, rapporte TF1 :
"ASSURANCE MALADIE: ATTENTION: le virus de la grippe circule TRES activement, faites vite vacciner votre enfant pour le protéger et éviter des complications."
La situation sanitaire se dégrade
Si la CNAM a décidé de frapper fort, c'est parce que les indicateurs virent au rouge. Selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé Publique France, l'Hexagone fait face à une progression de l'épidémie de grippe particulièrement marquée en ce mois de décembre. L'agence sanitaire note une augmentation significative des consultations en médecine générale et des passages aux urgences pour syndrome grippal.
L'objectif est clair : éviter la saturation des services hospitaliers à l'approche des fêtes de fin d'année. Les autorités redoutent un engorgement des urgences, déjà sollicitées par les autres virus hivernaux. Pour l'Assurance Maladie, augmenter le taux de couverture vaccinale chez les personnes à risque est le seul levier efficace pour limiter les formes graves et les hospitalisations dans les semaines à venir.
Se faire vacciner maintenant reste utile
Face à la réception tardive de ce message pour certains, une interrogation légitime subsiste : est-il trop tard pour se faire vacciner contre la grippe alors que le virus circule déjà ? La réponse des experts est sans appel. Même à la mi-décembre, l'injection conserve toute son utilité. Il faut compter environ 10 à 15 jours après la piqûre pour que le système immunitaire développe une protection efficace.
Le pic épidémique étant généralement attendu pour janvier ou février, se faire vacciner maintenant permet d'être couvert au moment où le risque sera maximal. Les conséquences d'une vaccination tardive contre la grippe sont nulles en termes d'effets indésirables ; le seul risque est d'être infecté avant que l'immunité ne soit acquise. Pour savoir précisément qui est concerné par la vaccination contre la grippe et bénéficier de la gratuité, il suffit de se référer au bon de prise en charge envoyé par la Sécu ou de consulter son pharmacien, habilité à prescrire et administrer le vaccin.