Hélène Darroze : l'adoption "évidente" de Charlotte et Quitterie, ses confidences fortes sur leur filiation
Si Hélène Darroze est connue pour son tempérament de feu en cuisine, c’est dans son rôle de mère qu’elle livre ses plus belles émotions. Loin des fourneaux, la cheffe multi-étoilée est avant tout la maman de Charlotte et Quitterie, deux jeunes filles adoptées au Vietnam alors qu'elles n'étaient que des bébés. Un parcours du cœur qu’elle a mené en solo, mû par un désir de maternité plus fort que tout.
Les confidences d'Hélène Darroze sur l'adoption seule au Vietnam sont rares mais poignantes. Elles dessinent le portrait d’une femme déterminée, qui a toujours su que sa famille ne suivrait pas un chemin traditionnel. Une histoire de courage et d'amour inconditionnel, qui inspire bien au-delà du monde de la gastronomie.
Pourquoi a-t-elle toujours su qu'elle adopterait ?
Ce projet de vie n’est pas né d’une décision tardive, mais d’une conviction profonde et ancienne. La cheffe a souvent expliqué que l'idée de l'adoption était ancrée en elle depuis son plus jeune âge. "J'ai toujours voulu adopter, depuis que je suis adolescente. J'avais même dit à mon papa et ma maman 'pourquoi vous n'adoptez pas un enfant ?' Je savais que je serai maman d'un(e) enfant adopté(e)", a-t-elle confié lors de son passage dans l'émission Jordan de Luxe.
Face au temps qui passe et à l'absence d'un partenaire avec qui construire ce projet, le choix d'Hélène Darroze d'être mère célibataire s'est imposé comme une évidence. Plutôt que de renoncer à son rêve, elle a décidé de le poursuivre seule. "Je pense qu'un enfant biologique, on le fait à deux. L'adoption, on n'est pas obligé de le faire à deux", expliquait-elle dans le podcast Pause.
Comment le Vietnam est-il entré dans sa vie ?
C’est finalement au Vietnam que son rêve a pris forme, à deux reprises. Hélène Darroze a d'abord accueilli Charlotte en 2007, alors âgée de trois mois, puis Quitterie en 2009, à quatre mois. Un pays qui n'a pas été choisi au hasard. Dans cette démarche, elle a pu compter sur le soutien indéfectible de son amie Laeticia Hallyday, elle-même mère de deux filles adoptées dans ce même pays. "C'est d'ailleurs sur les conseils avisés de Laeticia qu'Hélène Darroze se rend au Vietnam en 2007", rapporte le magazine Gala.
Cette amitié a d'ailleurs dépassé le simple conseil, puisque les deux femmes ont plus tard cofondé l'association La Bonne Étoile, qui vient en aide aux enfants et adolescents vietnamiens en situation de détresse. Au-delà des démarches administratives, Hélène Darroze décrit une connexion immédiate et viscérale avec ses filles. Elle évoque une filiation spontanée avec ses filles adoptées, un lien si puissant qu'il balaie toute idée de différence. "C'est comme si on avait un lien de sang. Adopté, adoptif, ce n'est jamais quelque chose qui me vient à l'esprit", assurait-elle à Jordan de Luxe. Un bonheur qu'elle qualifie comme "ce qui m'est arrivé de mieux dans la vie".
Comment concilier vie de cheffe et de mère solo ?
L'arrivée de ses filles a coïncidé avec une période d'intense activité professionnelle. C'est à l'âge de 40 ans qu'Hélène Darroze a adopté Charlotte, en pleine ascension de sa carrière, entre son restaurant parisien et l'ouverture de son établissement à Londres. "Je me suis réveillée à 40 ans avec des responsabilités [...] il n'y avait pas de place pour rien d'autre... J'ai été maman à 40 ans, au seul moment sans doute où je me suis accordé une trêve", confiait-elle à S le mag.
Pour préserver son équilibre entre sa carrière de cheffe étoilée et sa maternité, elle a dû repenser toute son organisation. La cheffe a notamment décidé de fermer ses restaurants le week-end, une petite révolution dans le milieu de la haute gastronomie, pour se consacrer entièrement à ses filles. "Moi du coup, c'est quatre jours travaillés, trois jours off", expliquait-elle sur RTL. Un modèle qu'elle défend pour montrer que tout est possible : "Bien sûr que c'est possible, on est maman peut-être autrement, différemment. Mais ce n'est pas pour ça que nos enfants ne sont pas heureux".