Hiver 2025-2026 : neige, froid polaire... les prévisions météo pour décembre, janvier et février

Les premières prévisions météo pour l'hiver 2025-2026 en France convergent vers un scénario majoritaire : celui d'un trimestre plus doux que la normale. Les modèles saisonniers, qu'ils soient européens (ECMWF) ou américains (CFS), anticipent un excédent thermique moyen compris entre +0,5 °C et +1,0 °C sur l'ensemble de la période. Cette tendance s'inscrit dans le contexte plus large du changement climatique, qui favorise des hivers globalement moins rigoureux. Pourtant, il serait imprudent de remiser doudounes et gants au fond du placard.

Car la météo n'est pas une science des moyennes linéaires. Un hiver globalement doux peut tout à fait cacher des surprises et des contrastes saisissants. Les prévisionnistes alertent justement sur les risques de vague de froid malgré un hiver doux, sous la forme d'épisodes brefs mais potentiellement intenses.

Pourquoi une moyenne plus chaude n'exclut-elle pas le gel ?

Il est essentiel de comprendre ce que signifie une moyenne saisonnière. Cet indicateur lisse les variations sur trois mois et ne peut donc pas prévoir les "oscillations notables" du thermomètre au jour le jour. Autrement dit, une température moyenne pour décembre 2025, janvier 2026 et février 2026 plus élevée que la normale n'empêche absolument pas la survenue de "séquences froides brèves".

Le principal risque provient de ce que les météorologues appellent des "coulées froides", selon La Chaîne Météo. Il s'agit de descentes d'air polaire ou arctique qui peuvent faire chuter les températures de manière spectaculaire pendant plusieurs jours, provoquant de fortes gelées et parfois de la neige jusqu'en plaine. C'est ce paradoxe qui doit inciter à la prudence.

À quoi faut-il s'attendre mois par mois ?

Même si la tendance générale est à la douceur, chaque mois de l'hiver présente un profil distinct. Décembre 2025 devrait démarrer la saison sur une note calme et douce, sous l'influence d'un temps plutôt anticyclonique. Les précipitations pourraient être légèrement déficitaires.

Janvier 2026 s'annonce plus contrasté et humide. Le retour d'un flux océanique dynamique pourrait entraîner des passages pluvieux plus fréquents, notamment sur l'ouest et le sud du pays. Les prévisions de précipitations pour l'hiver prochain sont d'ailleurs légèrement excédentaires pour ce mois. En montagne, les chutes de neige seraient plus régulières, mais la probabilité de neige en plaine pour l'hiver 2025-2026 resterait faible et liée à des épisodes ponctuels.

Enfin, février 2026 est le mois le plus incertain, mais aussi celui qui présente le potentiel hivernal le plus marqué. Les températures pourraient se rapprocher des moyennes de saison, et certains scénarios n'excluent pas une véritable vague de froid si les conditions atmosphériques sont réunies.

Quels phénomènes pourraient nous surprendre cet hiver ?

Derrière ces incertitudes se cachent des mécanismes météorologiques complexes à l'échelle planétaire. Les conséquences du vortex polaire instable sur la météo en Europe sont l'un des facteurs clés. Ce tourbillon d'air glacial, normalement confiné au-dessus du pôle Nord, peut parfois s'affaiblir et se déformer, laissant s'échapper des masses d'air glaciales vers nos latitudes. Le phénomène climatique La Niña, en cours dans le Pacifique, pourrait également renforcer les contrastes de circulation atmosphérique sur notre continent.

Vous l'aurez compris, la prudence est de mise. La fiabilité des tendances saisonnières de Météo-France et des autres modèles internationaux est estimée à environ 65 %. Ces prévisions fournissent une vision globale intéressante, mais ne doivent pas être utilisées pour planifier des activités précises des semaines à l'avance. Pour savoir s'il faut sortir les pneus neige ou protéger vos plantations, rien ne remplace le suivi des prévisions à courte échéance, bien plus précises.