Mort d'Émile : cette intime conviction qu'on les proches du petit garçon
Il y a 2 ans, jour pour jour, le 8 juillet 2023, le petit Émile, alors âgé de 2 ans et demi, disparaissait de la maison de ses grands-parents, située dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Son crâne sera finalement retrouvé le 30 mars 2024 dans une forêt à proximité du lieu de disparition, confirmant la mort du jeune enfant. Ce 8 juillet 2025, Maître Isabelle Colombani, avocate du grand-père d'Émile, est revenue sur l'affaire et les derniers éléments de l'enquête.
"On se dit que la réponse est au Vernet, au village"
Invitée sur le plateau de BFMTV, face à Apolline de Malherbe, Maître Colombani a réaffirmé la conviction de la famille : les réponses à cette tragédie se trouveraient au sein même du village. L'hypothèse d'un habitant du village responsable du meurtre, ou d'une personne du secteur est privilégiée auprès de la famille : "On a tous une intime conviction, lorsqu'on s'est rendu sur place au Haut-Vernet et lorsqu'on a participé (...) à la mise en situation, on se dit que la réponse est au Vernet, elle est au village, et je pense que, peut être, qu'on pourra rencontrer et prélever un traitement ADN", évoque Maître Isabelle Colombani.
Deux ADN retrouvés : des profils encore inexploités
Le prélèvement ADN est au cœur des enjeux, puisque deux profils ADN distincts avaient été isolés sur les lieux où ont été découverts le crâne et une partie des vêtements d'Émile. Ces ADN, toujours en cours d'analyse, n'ont à ce jour pas permis d'identifier un suspect. Deux ans après, l'enquête mobilise "à plein temps" avec 8 à 10 enquêteurs. Ces recherches ADN est un travail de longue haleine et peuvent s'étendre sur plusieurs années.
Deux ans après les faits, plusieurs questionnements essentiels demeurent encore sans réponse, déplore l'avocate de la famille : "Aujourd'hui on est à deux ans de sa disparition, on ne sait pas de quoi il est mort, on ne sait pas qui l'a tué, on ne sait pas où se trouve le reste du corps, ni même qui a déplacé son crâne. Tous ces éléments là sont des questions que la famille se pose et bien évidemment, qui ne leur permet pas de faire un deuil complet" confie Maître Colombani. Retrouvez la chronologie de ces deux ans de mystère dans notre article dédié.
Une enquête qui ravive le souvenir de l'affaire Grégory Villemin, 40 ans après
Chez les proches d'Émile, les espoirs de comprendre et de reconstituer toutes les pièces du puzzle persistent, et pour cause, comparé à l'affaire du petit Grégory, les moyens technologiques et d'expertise ont considérablement évolué depuis : "on revit une affaire Grégory Villemin mais 40 ans plus tard, alors que toutes les techniques de la police et de la gendarmerie se sont améliorées. Pourvu qu'on ne revive pas le même échec judiciaire que cette affaire-là" confie également l'avocate à BFMTV.
Une famille qui "reste unie" dans la foi
L'avocate de la famille est également revenue sur l'entente et la solidarité de la famille Soleil pendant cette épreuve. Malgré les tensions et la souffrance, la famille demeure soudée, et continue de faire bloc. Elle confirme par ailleurs que la piste intrafamiliale est désormais "fermée". En clair, cela signifie que les enquêteurs n'estiment plus que l'un des proches est en cause, alors que le traitement médiatique mettait souvent le grand-père du petit garçon au centre des accusations. L'enquête se concentre désormais sur des hypothèses extérieures. Les gendarmes explorent désormais "de nouvelles pistes" dans une affaire et une cellule Émile qui reste encore aujourd'hui très "active".