Mort d'Emile : une tension familiale remarquée par les témoins

Publié par Suruthi Srikumar
le 3/07/2025
le
3 minutes
La tombe d'Emile Soleil
Alors que les obsèques du petit Émile se sont déroulées dans la plus grande discrétion, le 8 février dernier, plusieurs témoins ont été frappés par une étrange distance entre certains membres de la famille, dans un podcast dans la Provence, diffusé le 30 juin 2025.

Le 8 février 2025, la famille d’Émile s’est rassemblée pour lui dire adieu. Les parents, Marie et Colomban, la petite sœur, Alaïs, âgée de 3 ans, et le petit nouveau, Vincent, âgé de seulement 9 mois étaient réunis à la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans le Var. Les grands-parents, Philippe et Anne Vedovini, étaient également présents malgré les tensions familiales.

Un an et demi après sa disparition, et près d’un an après la découverte de ses ossements dans une zone boisée du Haut-Vernet, l’émotion était palpable. Néanmoins, un détail n’a pas échappé aux témoins. Les membres de la famille, accablés par le chagrin, étaient tous distants les uns des autres. Selon un témoignage diffusé dans le podcast Émile, produit par La Provence et dévoilé le 30 juin 2025, une “fracture” familiale se serait révélée au grand jour ce jour-là. “Chacun est arrivé de son côté… Les deux familles semblaient évoluer dans deux mondes parallèles”, rapporte une source présente à la cérémonie. Il n'y avait "pas forcément beaucoup d’embrassades ou de gestes de tendresse… Dans l’église, les familles étaient séparées”, confie cette même source. Dans l’église, les proches étaient visiblement séparés, sans réelle interaction. Une attitude assez surprenante, dans un contexte aussi douloureux, puisque les ossements du petit Emile n'ont été retrouvés que 9 mois après sa disparition.

Des tensions amplifiées par le drame

Cette distance entre les proches ne daterait pas d'hier. D’après ce même témoin, des frictions seraient apparues au fil des mois, et les obsèques auraient exacerbé ces tensions, renforcées par les soupçons qui entourent encore cette affaire. Car malgré la tenue des funérailles, le mystère de la mort d’Émile reste entier, tout comme l’enquête.

En mars 2025, plusieurs membres de la famille, dont les grands-parents maternels et deux de leurs enfants, ont été placés en garde à vue. Les chefs d’accusation sont lourds, “homicide volontaire” et “recel de cadavre”. Tous seront relâchés sans mise en examen. Mais cette étape a contribué à alimenter les doutes et, potentiellement, à accentuer les divisions internes au sein du clan familial.

Une affaire toujours non élucidée

Depuis la découverte des ossements d’Émile, les expertises ont mis en évidence des éléments troublants : un traumatisme sur le crâne, des vêtements qui n’étaient pas portés au moment de la décomposition. Autant d’indices qui laissent penser à une intervention extérieure. Peu à peu, la thèse de l'accident est écartée, au profit de celle d'une intervention extérieure.

Le grand-père maternel, Philippe Vedovini, est la dernière personne connue à avoir vu l’enfant vivant. Il reste au cœur de l’enquête, bien qu’aucune preuve ne l’incrimine formellement. “Toutes les pistes restent ouvertes”, insiste le parquet d’Aix-en-Provence. Et pendant que la justice cherche des réponses, les tensions familiales, elles, semblent s’être installées pour de bon.

 

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