Les pires sauces tomates selon 60 Millions de Consommateurs
Incontournable dans la cuisine française, la sauce tomate est utilisée dans des centaines de recettes : pâtes, pizzas, lasagnes ou gratins... Pourtant, toutes les sauces ne se valent pas. Dans son numéro de novembre 2025, les experts de 60 Millions de Consommateurs ont passé 30 références au crible pour évaluer leur qualité nutritionnelle, leur composition et la présence éventuelle de pesticides. Résultat, certaines marques très répandues obtiennent des notes inquiétantes.
Des origines douteuses et des résidus de pesticides
Selon le magazine, les résultats "les plus surprenants et décevants" concernent les concentrés de tomates. Plusieurs produits affichent fièrement une mention "origine Italie", pourtant contredite par les analyses réalisées en laboratoire. C'est le cas par exemple du tube Priméal, la conserve Eco+ (E.Leclerc), les coupelles Auchan ou encore le tube Léa Nature – Jardin Bio étic qui "affichent une provenance italienne non confirmée", rapporte 60 Millions de consommateurs.
Ces produits "seraient en accord avec les valeurs attendues pour une origine Chine", précise le laboratoire cité par le magazine. En clair, les tomates utilisées proviendraient probablement d’Asie, et non d’Europe, ce qui a valu à ces références une note inférieure à 10/20.
La Chine est d’ailleurs un acteur majeur du secteur dans la production de sauce tomate : elle produit plus de 10 millions de tonnes de tomates industrielles par an, selon LSA, rapporte 60 Millions de Consommateurs. Son rôle dans la fabrication de concentrés exportés vers l’Italie puis réétiquetés n’a rien d’exceptionnel. Ce système permet aux fabricants de réduire les coûts, mais soulève des questions de transparence envers les consommateurs.
Autre point de vigilance : la présence de pesticides interdits en Europe. Même les références bio ne sont pas toujours épargnées. 60 Millions de consommateurs indique que "les deux concentrés bio analysés contiennent un résidu d’imidaclopride", un insecticide pourtant banni depuis 2020. Une contamination qui pourrait provenir de la persistance du produit dans les sols.
Trop de sel, trop de sucre et parfois trop d’ingrédients
Du côté des sauces prêtes à l’emploi, les écarts se creusent encore. Les sauces basilic figurent parmi les plus salées du comparatif : "la sauce Florelli atteint 1,7 g de sel pour 100 g de produit", soit "plus d’un quart des apports recommandés pour une seule portion", souligne le magazine. Certaines sauces combinent plusieurs mauvaises notes : excès de sel, sucres concentrés et liste d’ingrédients à rallonge.
Des marques populaires dans le viseur
Le magazine rappelle que son barème repose sur plusieurs critères : origine des tomates, présence de pesticides, teneur en sel et en sucre, et nombre d’ingrédients. Sur ces bases, plusieurs références obtiennent de très mauvaises notes, en particulier dans les gammes industrielles et premier prix.
Au sein de notre diaporama, découvrez les pires sauces tomates, selon 60 Millions de Consommateurs.
Combino (Lidl) Sauce Basilic 10,8/20
60 Millions de Consommateurs signale jusqu’à six résidus de pesticides, dont un interdit en Europe. La présence d’amidon modifié, marqueur d’ultratransformation, dégrade également sa note nutritionnelle.
Panzani Sauce Basilic 10,8/20
L’une des marques les plus connues n’échappe pas aux critiques : excès de sel (1,08 g/100 g), additifs épaississants et traces de pesticides. Selon le magazine, la recette compte trop d’ingrédients pour un produit aussi simple.
Italians do it better Tomates fraîches Basilico Genovese 10,5/20
Cette sauce premium, pourtant parmi les plus chères du panel, contient jusqu’à six résidus de pesticides, dont un interdit dans l’UE. Sa recette très salée et son ultratransformation lui valent une mauvaise note.
Léa Nature Jardin Bio étic Double concentré de tomates 9,9/20
Malgré son label bio et la promesse de tomates "cultivées sous le soleil d’Italie", l’origine réelle n’a pas été confirmée. Le magazine rapporte également la présence de résidus de pesticides interdits, un comble pour une marque bio.
Priméal Double concentré de tomates 8,9/20
Le laboratoire de 60 Millions de Consommateurs n’a pas pu confirmer l’origine italienne affichée sur l’emballage. Le profil isotopique correspond plutôt à des tomates cultivées en Chine, ce qui a fait chuter la note globale.
Auchan Double concentré de tomates 8,1/20
Malgré une mention "origine Italie", les analyses isotopiques révèlent que les tomates proviendraient en réalité de Chine. Le produit est pénalisé pour son manque de transparence et la présence de pesticides résiduels.
Florelli Sauce tomate au basilic 7,1/20
Avec une teneur en sel record (1,7 g pour 100 g), cette sauce se révèle la plus salée du comparatif. Le magazine relève aussi la présence de plusieurs résidus de pesticides, dont certains interdits, ainsi qu’une recette jugée trop transformée.
