Un retraité sur deux aide ses enfants à l'âge adulte, voici le montant qu’il donne chaque mois

Les grands-parents sont souvent très généreux. Des cadeaux en vacances, de l’argent pour Noël, voire même des donations… Les retraités aident les petits-enfants et les enfants comme ils le peuvent. En France, chaque parent peut transmettre jusqu’à 100 000 € à chacun de ses enfants sans avoir à payer de droits de donation. Pour un couple, cela représente un total de 200 000 € exonérés d’impôts par enfant. Cet abattement fiscal de 100 000 € s’applique une fois tous les 15 ans, que la donation soit réalisée en une seule fois ou de manière fractionnée.  “Sous les mêmes conditions, les donations consenties aux petits-enfants bénéficient d’un abattement de 31 865 €, et celles consenties aux arrière-petits-enfants de 5 310 €”, indique le site impôts.gouv.fr. 

En 2023, 66 % des retraités français ont continué à soutenir financièrement leurs enfants adultes, révèle une étude OpinionWay pour la mutuelle Carac. Malgré un contexte économique difficile, marqué par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat, cette solidarité intergénérationnelle reste une réalité pour une majorité de seniors.

Plus de 150 euros par mois

Ce soutien prend principalement la forme d’une aide mensuelle : en moyenne, 185 euros par mois sont versés aux enfants, et 74 euros aux petits-enfants, pour une moyenne globale de 158 euros mensuels. Des montants en recul par rapport à 2022, où cette aide s’élevait à 182 euros par mois. Cette baisse montre que les retraités restent vigilants face à l’augmentation du coût de la vie et aux incertitudes économiques.

Des versements en baisse

Au-delà de ces versements réguliers, les retraités n’hésitent pas à apporter des coups de pouce ponctuels à leurs enfants comme petits-enfants. En 2023, ces aides exceptionnelles ont représenté 1 307 euros en moyenne, soit une baisse de 400 euros par rapport à l’année précédente (1 718 euros). Ces dons se traduisent le plus souvent par des cadeaux (54 %) ou des espèces (53 %). D’autres formes d’entraide, comme les donations (21 %), le financement d’activités de loisirs (14 %) ou les versements sur un compte épargne (8 %), sont également en diminution.

“L’entraide familiale est plus que jamais vécue comme nécessaire et incontournable” 

Pourtant, cette entraide ne va pas dans les deux sens. L’étude souligne que 98 % des retraités ne reçoivent aucune aide financière de la part de leur famille. Ils restent ainsi, selon les termes de l’étude, un “pilier silencieux du soutien familial”. La tendance est toutefois à la baisse : “22% déclarent apporter moins d’aides financières à leur famille qu’avant la crise sanitaire de 2020”. Parmi les raisons évoquées : la pression sur les pensions, l’évolution de la fiscalité et une gestion plus rigoureuse du patrimoine.

Ceux qui ont anticipé leur retraite sont plus enclins à aider financièrement leurs enfants. L’étude révèle que 76 % des retraités ayant préparé leur retraite soutiennent leurs enfants, contre 60 % chez ceux qui ne l’ont pas fait. “L’entraide familiale est plus que jamais vécue comme nécessaire et incontournable”, observe Isabelle Genest, directrice de la communication de la Carac.