Réforme des retraites : pourquoi la gauche a-t-elle proposé un deuxième RIP ?IllustrationAdobe Stock
Une deuxième demande de référendum d'initiative partagée a été déposée jeudi dernier. Pour quelles raisons la gauche a-t-elle décidé de proposer un second texte ?

Malgré la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, les députés et les sénateurs de gauche ne comptent pas laisser l’exécutif imposer coûte que coûte le texte de loi. Ainsi, après le rejet du référendum d’initiative partagée, une deuxième demande vient d’être déposée. Selon les principaux intéressés, le texte qui a été directement apporté sur le bureau du président du Sénat Gérard Larchersera, sera cette fois, plus “sécurisé” en termes juridiques. De quelle manière ce second référendum d’initiative partagée pourrait-il être examiné et a-t-il, cette fois, des chances d’aboutir ?

Réforme des retraites : un deuxième RIP déposé

Comme l’ont précisé les députés et les sénateurs de gauche, le second référendum d’initiative partagée possède le même texte que la première demande. Il est toutefois complété par un deuxième article, qui “crée un élément de réforme : une recette fiscale liée aux ressources du capital pour sécuriser le financement de la retraite par répartition”. Dans cette optique, la gauche entend supprimer “l’éventuelle faiblesse” de la première demande, comme le notifie TF1, en se trouvant plus en accord avec la Constitution. En effet, cette dernière attend que les projets de RIP portent exclusivement sur l’organisation des pouvoirs publics ou “des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation”.

Réforme des retraites : quelles chances de succès pour le RIP ?

Pour de nombreux membres de l’opposition, mais aussi une majorité de Français, le référendum d’initiative partagée s’impose comme une solution idéale afin de contrer la réforme des retraites proposée par l’exécutif. Toujours vu comme un dispositif très complexe, il réclame ainsi la signature de plus de 185 députés et sénateurs. En cas de feu vert, il doit ensuite obtenir, sous neuf mois, 4,8 millions de signatures citoyennes. À l’heure actuelle, 74% se disent prêt à signer le référendum d’initiative partagée, comme le rapporte BFM. Cette seconde demande devrait être étudiée le 3 mai prochain.