Gaz : la somme qu'il va tout de même falloir débourserIstock
Jean Castex a annoncé le gel des tarifs du gaz, pour préserver le pouvoir d'achat des Français. Cela ne veut pas dire qu'il ne faudra pas payer plus pour autant… Le récapitulatif.
Sommaire

Protéger le pouvoir d’achat des Français. Soucieux de préserver le bilan d’Emmanuel Macron, l’exécutif a décidé de réagir : face à la hausse quasi-ininterrompue des prix de l’énergie - et particulièrement du gaz - ces derniers mois, Jean Castex a donc décidé d’un gel. Sur le plateau de TF1, le jeudi 30 septembre 2021, il a détaillé la réalité du “bouclier tarifaire” souhaité par le gouvernement. Ce dernier, qui vient compléter un premier coup de pouce au chèque énergie, prévoit un coup d’arrêt pur et simple pour les hausse du prix du gaz… passée celle du 1er octobre. Concernant l’électricité, Matignon a opté pour un plafonnement à 4%. Cela signifie que les tarifs n’augmenteront pas autant que prévu, précise le quotidien spécialisé Les Echos

De quoi réjouir les Françaises et les Français, sans aucun doute ! Après tout, il s’agissait d’éviter - à tout prix - une nouvelle crise sociale comparable à celle des “gilets jaunes”. A quelques mois seulement de l’élection présidentielle, un tel tremblement de terre s’avèrerait sans doute trop complexe à gérer. Pourtant, en vérité, le répit pourrait être de courte durée. A terme, informe Le Parisien, il faudra bel et bien payer. Le bouclier tarifaire, ainsi que l’a déjà expliqué Planet, est un véritable pari sur l’avenir.

Gaz, électricité : pourquoi faudra-t-il payer ?

Le gel du tarif réglementé du gaz (TRV) ne saurait être éternel, rappelle en effet le quotidien francilien. Et, c’est la loi, il ne peut pas engendrer de pertes pour Engie. “Tous les coûts relatifs à la mission de service public pour Engie doivent être couverts un jour ou l’autre”, précisent, de fait, les équipes du Premier ministre. Hélas pour les contribuables, ce n’est pas à l’Etat qu’il reviendra de rembourser, in fine.

Qui va rembourser le gel des prix du gaz ?

"Si le groupe met en place une avance de trésorerie, il devra être remboursé tôt ou tard via les TRV. Mais la mesure est autofinancée, car il s’agit d’un lissage. Au bout du compte, les recettes d’Engie ne seront pas affectées", poursuit en effet Matignon. Concrètement, cela signifie qu’il y aura - forcément - rattrapage du gel des tarifs.

En pratique, souligne Le Parisien, tous les Français ne seront pas concernés par cette situation. Les seuls à devoir s’inquiéter sont donc les trois millions d’abonnés au TRV. Une minorité puisque, au total, 10,5 millions de foyers sont usagers du gaz. Mais combien faudra-t-il payer au final ?

Gaz : combien faudra-t-il payer au final ?

Combien va coûter le gel des tarifs réglementés du gaz ? A en croire la banque américaine Citi, qui a conduit des estimations à ce propos (et dont les résultats n’ont pas été contestés à ce jour), il faut envisager un coût d’au moins un milliard d’euros pour Engie. Naturellement, ce chiffre est susceptible d’évoluer considérablement, puisque les marchés sont très volatiles et les cours peuvent varier.

Engie ne commencera à se rembourser qu’à compter de la fin du gel, sur une période de douze mois. A taux constant, les ménages concernés devraient donc payer environ 300 euros sur un an. Une somme conséquente, d’ailleurs discutée par les cabinets de l’Elysée et de Matignon… qui envisagent d’autres mesures possibles pour la rendre aussi indolore que possible.