Impôts : 5 erreurs qui vous rendent plus susceptible d'être contrôlé
Le 13 avril 2023, la campagne de déclarations de revenus a été lancée pour cette année. Si vous habitez un département numéroté de 1 à 54, vous avez normalement déjà rempli ou validé votre fiche automatique. Mais si vous avez habitez un département de 55 à 974 et 976 (La Reunion et Mayotte), il vous reste une journée pour la confirmer. Ne pas respecter cette échéance serait une grave erreur. Découvrez dans notre diaporama ci-dessous les autres fautes à ne pas commettre.
Selon Service-public.fr, "si vous déclarez vos revenus en retard, vous devrez verser des pénalités, une majoration de vos impôts et éventuellement des intérêts de retard". En effet, si vous déclarez vos revenus en retard, votre impôt sera majoré de 10 %, de 20 % en cas de dépôt dans les 30 jours suivant la mise en demeure ou de 40 % lorsque la déclaration n'a pas été déposée dans les 30 jours. Pour éviter d'être dans ce cas, il est nécessaire de surveiller de près le calendrier fiscal.
Un contrôle renforcé
Selon votre lieu de résidence, il vous reste donc une seule journée pour déclarer vos revenus auprès de la direction générale des Finances publiques (DGFiP). Plus encore, cette année, l'administration fiscale sera particulièrement attentive et les contrôles devraient être renforcés. L'année précédente, la DGFiP a récolté 14,6 milliards d'euros à travers les contrôles fiscaux. Entre 2021 et 2022, cela représente une augmentation de 1,2 milliard d'euros. Cette attention portée à votre déclaration s'explique donc par l'objectif du gouvernement de lutter contre la fraude fiscale.
Le 9 mai 2023, Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, a présenté le plan de lutte contre les fraudes fiscales. Une série de mesures a alors été annoncée. Parmi elles, on retrouve le renforcement des contrôles. "Le nombre de contrôles fiscaux des particuliers augmentera de 25 % d’ici 2027, en ciblant particulièrement les plus gros patrimoines. 100 000 dossiers de personnes physiques seront ainsi traités d’ici cette même échéance", peut-on lire sur le site du gouvernement. Face à ces décisions, vous n'avez donc plus le droit à l'erreur. Pour être sûr de ne pas en commettre, vous pouvez découvrir dans notre diaporama ci-dessous, les plus fréquentes, listées par Le Figaro.
1. Ne pas respecter la date limite
Votre première erreur serait de ne pas déclarer vos revenus aux dates imposées. "Le respect des délais est un bon début. Les déclarations déposées en retard ne font pas l’objet du même traitement par l’administration fiscale", affirme Gaëlle Menu-Lejeune, avocate d'affaires interrogée par Le Figaro.
2. Ne pas communiquer tous vos comptes à l'étranger
Une autre erreur fréquemment commise est de ne pas déclarer tous les comptes et produits d'épargnes que vous possédez à l'étranger. Qu'ils soient inactifs ou non, il est essentiel de communiquer leur existence. Les néobanques et applications financières sont également considérées comme des comptes à l'étranger.
3. Ne pas expliquer
Si vous avez une nouvelle rentrée d'argent qui peut paraître suspecte, il est nécessaire de l'expliquer pour éviter que le fisc s'y attarde. Vous pouvez par exemple ajouter des annotations."Mieux vaut expliquer l’arrivée d’une somme importante. C’est un petit signe qui montre que le contribuable joue son rôle", explique Jérôme Barré, avocat chez Yards.
4. Ne pas envoyer de justificatifs
Mieux vaut également préparer et fournir des justificatifs. En effet, si l'administration fiscale a un doute concernant votre déclaration, elle peut vous envoyer un avis de vérification. Ainsi, dès sa réception, envoyez vos justificatifs. "Si on vous questionne, il faut répondre tout de suite, quitte à envoyer les documents plus tard s’ils sont difficiles à obtenir. Cela permet à l’administration d’avoir une pièce dans le dossier qui aura été ouvert. Le contrôleur a aussi des comptes à rendre", précise Jérome Barré.
5. Evaluer à la baisse ses biens immobiliers
Si vous êtes soumis à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), vous avez sûrement déjà été tenté de ne pas augmenter la valeur de vos biens pour y échapper. A contrario, il est nécessaire de faire évoluer le prix chaque année. "Si un client sait qu’il vendra dans dix ans et qu’il n’a jamais fait évoluer jusqu’à présent la valeur de ses biens, je lui conseille d’augmenter l’estimation de ce patrimoine progressivement de 5% par an. On n’est plus en 1950. Les clients ne peuvent pas miser sur le pas vu, pas pris", déclare un fiscaliste.