Service national, Russie et budget... Les points clés de l'interview d’Emmanuel Macron

Publié par Suruthi Srikumar
le 25/11/2025
 Interview d’Emmanuel Macron : service national, Russie et budget, les points clés
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Abdullah Firas/ABACA
En déplacement en Afrique, le président de la République a accordé une longue interview à RTL et M6, au cours de laquelle il est notamment revenu sur les menaces pesant sur la France.

Ce mardi 25 novembre, dans RTL Matin, le président de la République s’est longuement entretenu avec Thomas Despré. Il a notamment évoqué la guerre en Ukraine, la menace russe et la situation politique en France. Voici les principaux points à retenir. 

Un Service national transformé, sans envoi de jeunes au front

Le Président a mis fin aux spéculations en confirmant la transformation du Service national universel (SNU) "vers une nouvelle forme". Face aux inquiétudes, il a tenu à rassurer fermement les familles. "Il faut vraiment, en tout cas tout de suite, supprimer toute idée confuse qui consisterait à dire qu'on va envoyer nos jeunes en Ukraine", déclare le président de la République qui ajoute que "ce n'est pas du tout le sens de cette affaire", rapporte BFMTV.

L'objectif affiché est de "renforcer le pacte armée-Nation" en créant un nouveau service national volontaire en France, qui prendrait la forme d'un Service Militaire Volontaire (SMV) renforcé. L'ambition, selon plusieurs sources, serait d'accueillir à terme un volume entre 10 000 et 50 000 jeunes volontaires par an, indique Actu.fr. Le chef de l'État a toutefois exclu un retour au service militaire obligatoire, faute de "base" et de "logistique" pour encadrer 800 000 jeunes. Les détails de cette réforme seront présentés ce jeudi 27 novembre à Varces, en Isère.

Selon plusieurs médias français, la durée envisagée pour ce nouveau service volontaire serait de 10 mois, avec une rémunération de plusieurs centaines d’euros.

La Russie mène une confrontation hybride contre l'Europe

Interrogé sur la posture de la France, Emmanuel Macron a détaillé sa vision concernant la menace russe et la guerre hybride menée par Moscou. "La Russie mène une confrontation stratégique contre les Européens", a-t-il affirmé, estimant que l'Europe ne devait pas se montrer "faible". Le Président a précisé la nature de cette confrontation, qui dépasse le seul théâtre ukrainien.

Selon lui, la Russie "provoque par ses déclarations sur le nucléaire, mène des actions cyber, attaque nos hôpitaux, attaque nos systèmes d'information, mène une guerre informationnelle pour saper le moral". Cette stratégie de déstabilisation justifie, à ses yeux, le renforcement des budgets de Défense européens, afin de ne pas envoyer un "signal de faiblesse" au Kremlin.

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Budget 2026 : un appel aux compromis pour éviter l'impasse

Le troisième volet de l'intervention présidentielle concernait la crise politique intérieure. Le gouvernement, minoritaire à l'Assemblée, est sous pression après le rejet massif du projet de budget 2026 en première lecture par 404 députés. Les conséquences du rejet du budget 2026 pourraient être lourdes pour le pays, dont le déficit public est le plus élevé de la zone euro.

Face à ce blocage, le chef de l’État a lancé un appel aux compromis concernant le budget à l’Assemblée Nationale, demandant aux forces politiques de "bâtir des compromis" pour permettre son adoption. Se disant confiant, il a déclaré avoir "bon espoir" que le texte soit voté "dans les semaines à venir". 

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