“Il y a un meurtrier dans la famille” : les mots glaçants de la demi-sœur de Cédric Jubillar
Alors que le corps de Delphine Jubillar reste toujours introuvable, les enquêteurs se sont penchés sur toutes les déclarations de Cédric Jubillar. Parmi elles, une ancienne conversation avec sa demi-sœur de 16 ans, mise sur écoute par les enquêteurs, a particulièrement marqué les esprits, comme le rappelle La Dépêche du midi, rapporte Marie France.
Une phrase choc captée par les enquêteurs
En mai 2021, alors que Cédric Jubillar n’avait pas encore été incarcéré, plusieurs membres de son entourage avaient été placés sous écoute, dont sa demi-sœur de 16 ans. Lors d’un échange capté par les policiers, l’ancien artisan-peintre tente de rassurer l’adolescente, en difficulté au lycée. Mais ce qui devait être une simple conversation anodine prend rapidement une tournure dérangeante.
“Oublie pas (…) de toi à moi… Je suis le meurtrier parfait pour l’instant, n’oublie pas que j’ai commis le crime parfait. Si tu as besoin de conseil, si tu as besoin (inaudible, ndlr) parce qu’il y en a au bahut qui t’emmerdent, tu me le dis, je vais le régler”, aurait dit Cédric Jubillar à demi-sœur. “Au pire, je dis “il y a un meurtrier dans la famille” et puis voilà…”, lui aurait alors répondu l’adolescente. Cédric Jubillar lui aurait ensuite répondu : “Tu le regardes et tu lui dis “Tu sais qui c’est mon frère ? C’est Jubillar !”.
Une simple “blague” selon la jeune femme
Rapidement interrogée par les gendarmes, la jeune fille évoque une “discussion sur le ton de la rigolade”. “On délirait, je me souviens de ce que j’ai dit, mais j’ai un doute sur le fait qu’il aurait dit “je suis le meurtrier parfait”, confie-t-elle aux enquêteurs. Selon elle, son demi-frère faisait simplement de l’humour noir.
Mais ce ne sont pas les seules déclarations qui troublent les enquêteurs. Plus récemment, son ancienne compagne, entendue fin juillet par les enquêteurs, affirme que l’accusé lui aurait confié “à plusieurs reprises” avoir étranglé sa femme Delphine.
Lors d’une audition de quatre heures, elle rapporte que ces aveux lui auraient été faits au parloir, au fil de leurs échanges entre 2021 et juin 2024. Il lui aurait expliqué avoir “tout préparé et pensé à tout”, convaincu que “personne ne l’avait vu”. Quant au lieu où reposerait le corps, il lui aurait déclaré qu’il s’agissait de “son jardin secret”, situé à “ quinze minutes ou kilomètres” du domicile familial. Des déclarations que son avocat, Me Alexandre Martin, réfute catégoriquement : “Cédric Jubillar conteste avoir fait le moindre aveu à cette femme (…). Il n’a jamais dit ça”, a-t-il assuré à l’AFP.
L’un des avocats se retirent du dossier
Des déclarations qui mettent à mal la défense de Cédric Jubillar. Le 29 juillet dernier, Me Jean-Baptiste Alary, l’un des trois avocats de Cédric Jubillar, a annoncé son retrait définitif du dossier. Dans les colonnes de La Dépêche, il évoque l’épuisement face à l’emballement médiatique : “Cette pression médiatique qui pèse énormément depuis le début a eu de graves répercussions sur ma santé. Et pour raisons médicales, j’ai pris la décision, en accord avec mes deux confrères, Mes Alexandre Martin et Emmanuelle Franck, de me retirer du dossier.”
Pour rappel, le procès du trentenaire pour meurtre par conjoint contre son épouse, Delphine Jubillar, doit s’ouvrir le 22 septembre à Albi pour quatre semaines.