Affaire Jubillar : “au bord de la rupture”, l’un des avocats de Cédric se retire
À moins de deux mois du procès de Cédric Jubillar, un nouveau rebondissement secoue l'affaire. Ce mardi 29 juillet, Jean-Baptiste Alary, l'un des avocats historique de l'accusé, se retire du dossier.
Un départ inattendu à l'approche du procès
Jean-Baptiste Alary, avocat pénaliste albigeois et membre du trio défendant Cédric Jubillar depuis juin 2021, a annoncé qu'il quittait définitivement le dossier. "Cette pression médiatique qui pèse énormément depuis le début a eu de graves répercussions sur ma santé. Et pour raisons médicales, j’ai pris la décision, en accord avec mes deux confrères, Mes Alexandre Martin et Emmanuelle Franck, de me retirer du dossier", explique l’avocat pénaliste dans les colonnes de La Dépêche.
Cet épuisement professionnel, accentué par quatre années d’exposition médiatique intense, a mené l’avocat à évoquer un état de santé “au bord de la rupture”. Il n’en reste pas moins convaincu de l’innocence de son ancien client, Cédric Jubillar, qu’il a assisté dès “la garde à vue du 16 juin 2021”, et tout au long de sa mise en examen pour “meurtre sur conjoint”.
Contacté par la rédaction de Planet, le cabinet n’a pas précisé si un nouvel avocat serait désigné pour reprendre le dossier à sa place.
Une pression constante sur la défense
Depuis la disparition de Delphine Jubillar dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines, l’affaire a été massivement médiatisée. Malgré l'absence de corps et de preuves matérielles, Cédric Jubillar, 38 ans, reste le principal suspect. Malheureusement, l'intensité de la couverture médiatique a affecté l'équilibre personnel et professionnel de son avocat.
Face à cette pression, Jean-Baptiste Alary avait d’ailleurs renforcé l’équipe de défense dès les premières semaines en faisant appel à deux avocats toulousains, Alexandre Martin et Emmanuelle Franck. Ces derniers, aujourd’hui seuls en charge, ont affirmé à La Dépêche leur intention de poursuivre la défense de leur client avec la même détermination.
Un procès sous haute tension dès septembre
Le retrait de Me Alary intervient à moins de deux mois du procès de Cédric Jubillar, prévu le 22 septembre 2025 devant la cour d’assises du Tarn, à Albi. Le procès, programmé pour durer quatre semaines, s’annonce complexe. D’autant que, récemment, une ancienne compagne de l’accusé a été entendue : elle aurait confié aux enquêteurs que Cédric Jubillar lui aurait avoué avoir étranglé son épouse.
"Il ne reste que les os, et rien ne peut me relier au meurtre de ma femme." Elle affirme également qu’il avait déjà envisagé une cachette pour dissimuler le corps. "Il avait le lieu depuis un mois, il l’avait repéré en allant travailler", évoquant un "jardin secret" où reposerait le corps de Delphine Jubillar.
Malgré ces éléments, l’accusé continue de clamer son innocence, et son nouveau duo d’avocats s’attèle désormais à préparer une défense sans celui qui fut, pendant quatre ans, la voix et le visage principal de la ligne de défense.