Cédric Jubillar : pourquoi il aurait choisi la date du 15 décembre pour tuer Delphine

Publié par Matthieu Chauvin
le 11/07/2025
Cédric Jubillar aveux
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Plusieurs hypothèses ont été émises sur ce qu'il s'est passé au cours de la soirée 15 décembre 2020, jour de la disparition de Delphine Jubillar. Mais les révélations de l'ancienne petite amie de Cédric, l'ex-mari toujours emprisonné dans l'attente son procès et qui continue de clamer son innocence, indiqueraient que cette date n'était pas due au hasard. Au contraire.
 

Jeudi 10 juillet, Le Parisien publiait une interview exclusive de l'ancienne, ou nouvelle (on ne sait pas trop en réalité) "compagne" de Cédric Jubillar, concernant les aveux qu'il lui aurait faits lors d'un "parloir." On commence à y voir plus clair sur le mode opératoire supposé de l'ex-mari de Delphine, détenu en attente se son procès fin septembre. Tout s'est accéléré suite à un article de la Dépêche du Midi paru le 9 juillet. La jeune femme de 31 ans, surnommée Justine pour préserver son anonymat, avait révélé à nos confrères que Cédric Jubillar lui avait affirmé avoir tué sa femme : "C'est comme ça que je l'ai étranglée", le fameux soir du 15 décembre 2020. 

La dispute n'aurait pas eu lieu le soir où Delphine a disparu

Justine, déclare également, à propos de la dispute qui aurait eu lieu avant que Delphine ne quitte la maison, d'après la version de Cédric : "Il ne comprend pas. En fait, il ne dit pas que cette scène n’a pas eu lieu mais il affirme que ce n’était pas ce soir-là." Car apparemment, il se fichait pas mal de l'infidélité de sa femme. "D’après ce qu’il m’a dit, il n’a pas du tout vrillé en voyant les messages que Delphine recevait de la part de son amant." Le soir du 15 décembre, on pourrait donc conclure (mais les mensonges jalonnent ses déclarations) que ce n'est pas ce qui aurait poussé Cédric Jubillar à passer à l'action, mais un évènement bien précis, qui concernait tous les Français à l'époque.

Le 15 décembre 2020 : le choix machiavélique de Cédric Jubillar ?

Le choix du 15 décembre 2020 pour tuer Delphine ne serait en effet pas du tout dû au hasard. Nous étions alors en pleine pandémie de Covid-19, sans trop savoir comment elle allait évoluer. Justine poursuit : "Il m’a expliqué avoir en tête cette date du 15 décembre depuis un moment déjà parce que c’était le jour envisagé par le gouvernement pour une phase de déconfinement". Un moment où il aurait pu se déplacer sans la crainte d'un contrôle de police sur le chemin funeste qu'il aurait emprunté, d'après la jeune femme, pour enterrer le corps de Delphine après avoir brulé ses vêtements.

Un assassinat organisé méticuleusement ?

Justine, encore : "Il savait aussi que ce soir-là, Delphine et Louis (leur fils, ndlr) allaient regarder la télévision ensemble assez tard parce qu’il y avait la finale de l’émission La France a un incroyable talent. Et que cela lui fournirait un alibi. Je n’ai pas trop compris pourquoi." Effectivement, difficile de voir dans cette intention ce qui aurait pu constituer un alibi crédible. Mais cette révélation est du même tonneau que toutes les explications fournies par Cédric Jubillar depuis bientôt 5 ans, et qui justifient pour les magistrats son maintien en détention malgré l'absence de corps.

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Un acte de sang froid et aucun remord exprimé

Sur France 3 Occitanie, Justine, renommée Pauline, a donné une autre interview qui fait froid dans le dos. Elle y révèle une nouvelle fois mais avec plus de précision : "Il m'a avoué avoir tué sa femme. Il m'a dit l'avoir étranglée chez eux, sur le canapé. Qu'elle ne s'y attendait pas. Qu'elle a eu le temps de rien." Une confession pleine de froideur, suivie d'après celle qui déclare avoir coupé les ponts avec l'accusé, de cette phrase terrible : "Je l’ai déjà fait une fois, je peux le faire deux fois mais si tu ne me trompes pas, tu n’as rien à craindre".  Et si finalement, l'infidélité de Delphine était bien la clé de l'affaire ?

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