Affaire Jubillar : “Cédric m’a dit avoir étranglé Delphine”, l’ex-petite amie de Cédric Jubillar brise le silence
Alors que le mystère plane toujours autour de la tragique disparition de Delphine Jubillar, un témoignage inattendu bouleverse l’affaire. À quelques semaines de l’ouverture du procès de Cédric Jubillar devant la cour d’assises du Tarn, prévu le 22 septembre, Justine, une jeune femme résidant dans le Gers, affirme avoir reçu à plusieurs reprises des aveux du principal suspect, actuellement en détention provisoire à la maison d’arrêt de Seysses.
"Il soufflait le chaud et le froid"
Tout commence début 2021, peu après la disparition de Delphine Jubillar, lorsque Justine entre en contact avec Cédric via les réseaux sociaux. S’en suivent des échanges écrits, des appels, puis des visites au parloir, qui aboutissent à une relation sentimentale. “Nous sommes devenus amoureux l’un de l’autre. Pour ma part en tout cas, c’était un sentiment sincère. Nous avions plaisir à nous parler et à nous voir. Cédric se montrait très tendre avec moi et à d’autres moments beaucoup moins, comme s’il soufflait le chaud et le froid”, confie-t-elle dans les colonnes du Parisien.
"Il m’a dit avoir étranglé Delphine"
Lors de leurs rencontres, Cédric Jubillar lui aurait fait des aveux détaillés sur le soir du drame. “Il m’a dit avoir étranglé Delphine et a même imité sur moi le geste qu’il aurait fait pour la tuer. Il s’est placé dans mon dos. Il a posé une main sur mon front et fait une clé de coude avec l’autre bras disponible. Il m’a expliqué avoir ensuite serré tellement longtemps que cela aurait provoqué une petite blessure sur son avant-bras”.
Ces éléments concorderaient partiellement avec certaines observations de l’enquête, notamment une blessure sur l’avant-bras de Cédric, constatée le lendemain de la disparition de Delphine et attribuée par l’intéressé à un chantier.
Justine livre ensuite des détails encore plus précis sur la mort de Delphine. “Cédric m’a dit que tout s’était passé à l’intérieur de la maison, dans le salon, sans un bruit quasiment. D’ailleurs, il ne comprend pas comment les voisines ont pu entendre des cris à l’extérieur parce que selon lui, Delphine n’a même pas eu la possibilité de crier. Pour me démontrer ça, il m’a serré le cou très fort pendant quelques secondes et j’ai pu constater en effet qu’il était impossible de crier dans ces conditions”, confie-t-elle.
Ces détails glaçants sur la dissimulation du corps
Justine affirme que Cédric lui a confié avoir transporté le corps dans un véhicule, sans en préciser la marque, en profitant de la pente de la rue pour ne pas éveiller les soupçons, phares éteints. Il aurait ensuite enterré le corps “au sud d’Albi”, à proximité d’un ancien chantier, dans un lieu qu’il aurait identifié des semaines avant le drame. Il lui aurait aussi avoué avoir détruit des effets personnels de Delphine, dont sa doudoune blanche et ses chaussures, et utilisé son doigt pour déverrouiller son téléphone, qu’il aurait ensuite dissimulé dans un endroit “en hauteur”.
Une relation qui vire au cauchemar
Mais ce que Justine croyait être une histoire d’amour bascule peu à peu. Un jour, Cédric lui aurait même lancé : “Je l’ai déjà fait une fois, je peux le faire deux fois. Mais si tu ne me trompes pas, tu n’as rien à craindre.” Effrayée, et surtout désillusionnée sur les intentions de celui qu’elle pensait aimer, Justine a mis fin à leurs échanges. Aujourd’hui, elle affirme vouloir tourner la page : “Je n’ai jamais voulu être sa Bonnie”, confie-t-elle.
L’avocat de l’accusé réagit
Contacté par la rédaction de Planet, Me Jean-Baptiste Alary, l’avocat de Cédric Jubillar, a réagi aux révélations de l’ancienne compagne de son client. “Ses déclarations ne sont pas cohérentes avec les éléments du dossier”, affirme-t-il. “Ce ne serait pas la première fois que Cédric fanfaronne en tenant des propos fantaisistes, que ce soit face à une ex-petite amie ou à un ancien codétenu”, conclut-il.
Ces déclarations, bien que fragiles sans preuves matérielles, pourraient relancer l’intérêt des enquêteurs à l’approche d’un procès très attendu.