Affaire Grégory : ce que le propriétaire de la maison des Villemin ne savait pas
C'était vers 2010. L'affaire du petit Grégory, retrouvé mort dans la Vologne après avoir été enlevé le 16 octobre 1984, était déjà vieille de plus de 25 ans et avait déjà connu de très nombreux rebondissements. Mais elle restait encore irrésolue, comme à ce jour. Même sans s'intéresser à l'actualité ou encore aux faits divers anciens, il était quasi impossible pour tout citoyen français de ne jamais en avoir entendu parler : à la télévision, à la radio dans la presse, sur Internet... Et pourtant, en 2010 donc, un nouvel évènement improbable a eu lieu dans les Vosges...
Un élu achète la maison Villemin sans savoir à qui elle appartenait
Petit retour en arrière. Cet évènement oublié avait pourtant été rapporté dans les colonnes de l'hebdomadaire Marianne en 2021 suite à une série de faits assez incroyables. Un élu local de Lépanges-sur-Vologne racontait alors à nos confrères : "Hervé, qui est conseiller municipal, a raconté qu'il avait su qu'il achetait la maison des Villemin le jour de la signature chez le notaire. Il dit qu'il ne supportait plus de voir les gens s'arrêter devant chez lui et prendre des photos."
Comment a-t-il pu passer à côté de l'histoire ?
Celui qui est devenu le propriétaire de cette maison est encore aujourd'hui au centre de toutes les attentions ne s'attendait sans doute pas à vivre de tels désagréments. Mais comment, en étant conseiller municipal de cette ville qui a été le théâtre du plus célèbre drame familial de l'histoire des faits divers en France a-t-il pu ne pas savoir ? Pourquoi personne ne lui rien dit à propos de son intention d'acheter ce bien maudit de la rue des Champs ? Mystère.
Le nouveau propriétaire vit depuis un enfer
La rumeur veut que le nom des anciens propriétaires, Jean-Marie et Christine Villemin (qui n'effectuera jamais sa peine de 5 ans de prison après avoir abattu Bernard Laroche, ayant fait de la détention préventive), lui aient été cachés. Sans doute la bâtisse était-elle assez difficile à vendre... Reste que l'homme, a fini par en avoir assez de voir autant de monde "tourner" autour de sa propriété. Selon Marie France, il se montre véhéments envers les quidams, et même les journalistes qui viennent toujours fouiner, prendre des photos ou tenter de lui poser des questions.
Il finit par craquer et sort son fusil !
En 2018, il a littéralement pété les plombs. Alors que les employés d'une société de production travaillant pour la plateforme américaine Netflix ont fait décoller un drone pour les besoins d'un documentaire en plusieurs partis revenant sur l'affaire, il a sorti son fusil et tiré sur l'engin qu'il a réussi à mettre hors-service ! Résultat : il fut interpellé et placé en garde à vue par les gendarmes pour la nuit. On ne sait pas si une plainte avait été déposée à son encontre.
Et maintenant : quelles suites ?
Les plus récents espoirs reposent maintenant jusqu'au prochain rebondissement sur la grand-tante, Jacqueline Jacob, identifiée comme l'un des "corbeaux" qui n'a pu être entendue hier pour des problèmes de procédure. Closer rappelle que désormais, la piste de coupables multiples est privilégiée.
Des enquêteurs avaient confié à Marianne avoir découvert que la famille Villemin (et leur maison...) était la cible de "surveillances" peu avant le meurtre de Grégory. Nos confrères écrivaient ainsi : "Grégory, début octobre 1984, était malade, mais il s'est 'remis à jouer dehors les 12 et 15 octobre', commencent les gendarmes." Le ou les tueurs l'auraient patiemment attendu, ruminant leur vengeance. Près de 41 après, ce fait divers est toujours aussi terrifiant...et intrigant.