Retraite : que proposent Macron, Le Pen et Mélenchon ?AFP
L'élection présidentielle se tiendra dans quelques mois. De nombreux candidats déclarés ont déjà évoqué certains des aspects de leurs programmes respectifs. Le président, lui, demeure plus secret. Cela ne veut pas dire qu'il ne réfléchit pas à ses futures réformes…
Sommaire

Revaloriser les pensions, reporter l’âge de départ… En matière de retraite, il est plusieurs leviers que l’on peut activer dans le but de réformer le système de solidarité inter-générations. Tout dépendra bien sûr de l’objectif final, lequel peut varier considérablement d’un projet politique à un autre. Alors qu’approche l’élection présidentielle, qui se déroulera en avril 2022, de nombreux candidats - déclarés ou non ! - se sont déjà saisis de ces questions. Valérie Pécresse, récemment investie par le parti Les Républicains, en a fait l’un des ses principaux sujets de campagne

Mais qu’en pensent les autres prétendants à l’Elysée ? Ils sont nombreux à juger, comme elle, qu’il est devenu nécessaire de pousser les Françaises et les Français à travailler davantage. C’est le cas, par exemple, d’Eric Zemmour. C’est aussi l’avis du président de la République, qui ne s’est pas (encore ?) porté candidat à sa propre succession. Pour autant, d’autres prônent une politique très différente : Jean-Luc Mélenchon souhaite ainsi le retour de la retraite à 60 ans. Récapitulatif des mesures phares proposées en matière de retraite.

Réforme des retraites : quel pourrait être le programme de Jean-Luc Mélenchon s’il était élu ?

Premier point essentiel du programme de Jean-Luc Mélenchon, en matière de retraite : ramener l’âge de départ légal à 60 ans, informe Capital. L’insoumis a précisé à plusieurs reprises comment il entendait financer un choix pareil, optant notamment par une hausse des cotisations pour les plus hauts revenus mais aussi des hausses de salaires généralisées, notamment pour les femmes. Il souhaite aussi raccourcir la durée de cotisation nécessaire pour obtenir le taux plein, qu’il faut selon lui fixer à 40 ans contre les 43 actuels.

Enfin, Jean-Luc Mélenchon plaide aussi pour une revalorisation des pensions : selon lui, une carrière complète doit permettre de toucher au moins autant que le Smic net.

Réforme des retraites : que prône Marine Le Pen ?

En matière de retraite, les préconisations de Marine Le Pen ressemblent quelque peu à celles de Jean-Luc Mélenchon. Certaines différences marquées doivent tout de même être mentionnées.

Parmi les points communs importants figure notamment la volonté de ramener l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans. De la même façon, la candidate du Rassemblement national (RN, ex-FN) se dit favorable au retour à 40 annuités pour justifier d’un taux plein, contrairement au 43 qui sont aujourd’hui réclamés pour toutes les générations nées à compter de 1973.

En revanche, les programmes diffèrent sur la question des revalorisations de pension et concernant la suppression des régimes spéciaux, note encore Capital. Elle envisage la suppression de certains d’entre eux, au cas par cas, et ne prône pas une revalorisation aussi généreuse : la sienne ramènerait la pension minimale à 1 000 euros seulement.

Réformes des retraites : sur quoi planche Emmanuel Macron ?

A l’inverse des deux candidats précédemment évoqués, Emmanuel Macron ne s’est pas encore officiellement lancé dans la course pour l’Elysée. Il place tout de même un certain nombre de pions et s’est exprimé à plusieurs reprises sur la question des retraites.

A l’évidence, il souhaite désormais mettre en place un système de retraite reposant sur la coexistence de trois régimes spécifiques : celui des salariés, celui des fonctionnaires et celui des indépendants. Contrairement à 2017, il ne prône plus le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Selon lui, "il faudra donc travailler plus longtemps", du fait notamment de la situation économique du pays.

S’il est donc ouvertement question de reporter l’âge légal de départ à la retraite, Emmanuel Macron n’a pas encore laissé savoir avec précision l’échéance qu’il envisage. Cela doit être déterminé à l’issue d’un "débat démocratique", estime-t-il.