"Promotion canapé" : les propos honteux d'un député LFI sur Rachida Dati

Publié par Matthieu Chauvin
le 30/12/2025
Rachida Dati
abacapress
Le député La France insoumise Carlos Martens Bilongo a présenté ses excuses jeudi après la diffusion de propos scandaleux à caractère sexiste visant la ministre de la Culture Rachida Dati. Sa sortie a provoque l'indignation générale et de vives tensions jusque dans son propre camp.

C'est une séquence qui embarrasse profondément la gauche et indigne la majorité. Dans une vidéo diffusée le 23 décembre dernier, le député insoumis Carlos Martens Bilongo a tenu des propos virulents à l'encontre de Rachida Dati, évoquant explicitement une ascension politique liée à des faveurs sexuelles. Face au tollé suscité par ces déclarations, l'élu du Val-d'Oise a fini par publier un message d'excuses, sans toutefois parvenir à éteindre l'incendie politique.

Des attaques personnelles et des théories douteuses

Tout est parti d'une intervention sur la chaîne YouTube "La Librairie Africaine." Au cours d'un échange supposé porter sur la réussite des personnalités issues de la diversité, le député s'est lancé dans une charge violente contre l'actuelle ministre de la Culture. Évoquant le parcours de Rachida Dati, Carlos Martens Bilongo a fait allusion à la "promotion canapé", insinuant qu'elle ne devait sa carrière qu'au fait d'avoir "couché avec des hommes" ou qu'elle "survit grâce à autre chose."

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Outre ces propos sexistes du député LFI sur la ministre de la Culture, la vidéo contient également des passages à connotation racialiste. L'élu y développe une rhétorique de prise de pouvoir démographique, affirmant notamment : "on est plus intelligents qu'eux" (les Français blancs, Ndlr). Il a aussi déclare "on fait plus de gosses qu'eux", une phrase perçue comme validant des théories suprémacistes. Les deux animateurs de l'émission ont tenté de contredire ses paroles mais le mal était fait.

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Une condamnation unanime de la classe politique

La diffusion de ces extraits a provoqué une levée de boucliers immédiate. Au gouvernement, la réaction a été cinglante. La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, a exprimé sa réaction face aux propos sexistes du LFI en dénonçant ces "hommes au rire gras" pour qui "la réussite des femmes est forcément coupable." Elle a jugé ces déclarations indignes d'un représentant de la nation.

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Mais la colère ne vient pas seulement des opposants politiques. Un véritable malaise au sein de la France Insoumise s'est installé après les déclarations de leur collègue. Plusieurs figures du mouvement ont tenu à se désolidariser publiquement. L'ancienne députée Raquel Garrido a fustigé un comportement "dégueulasse, machiste et parfaitement déplacé", regrettant ce "rire autosatisfait" qui insulte le parcours des femmes politiques.

Les excuses tardives et l'image du parti

Face à l'ampleur de la controverse, le député a tenté de rectifier le tir jeudi 26 décembre. Sur le réseau social X, il a publié un communiqué. "Je regrette les propos sexistes que j'ai employés, qui ne reflètent absolument pas les principes qui doivent être les nôtres", a-t-il écrit, invoquant le respect dû à toutes les femmes engagées.

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Cependant, les réactions politiques suite aux excuses de Carlos Martens Bilongo restent mitigées. Pour beaucoup, ce mea culpa n'efface pas la violence des mots prononcés initialement. Cette affaire tombe au plus mal pour LFI, qui fait de la lutte contre le sexisme et le racisme un pilier de son identité politique. La vidéo incriminée a depuis été retirée de la chaîne YouTube, mais la question d'éventuelles suites judiciaires reste posée.

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