Limiter le nombre de fonctionnaires, retraite par capitalisation… les premières propositions de Bruno Retailleau pour 2027

Publié par Alice Ernult
le 29/08/2025
Bruno Retailleau
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© Abdullah Firas/ABACA
Face aux incertitudes politiques et sociales, Bruno Retailleau veut incarner une droite ferme et crédible. Le ministre de l’Intérieur dévoile ses grandes orientations pour 2027 lors de récentes prises de parole.
 

“La France n’est pas condamnée au chaos”.  C'est ce qu'à déclaré le ministre de l’Intérieur dans Le Figaro Magazine. Cet été, Bruno Retailleau n’a pas connu de trêve. Les quelques jours qu’il s’est accordés sur l’île d’Yeu ont rapidement laissé place à une actualité brûlante comme le révèle . Entre la gestion des incendies dans l’Aude et une vague d’actes antisémites ayant marqué la saison estivale, le ministre de l’Intérieur s’est retrouvé une fois de plus en première ligne. Une posture qui correspond bien à la méthode Retailleau : être au contact, incarner l’autorité républicaine et s’affirmer comme un pilier de stabilité dans un contexte politique tourmenté.

Car la rentrée s’annonce délicate. Le 8 septembre prochain, le gouvernement pourrait vaciller lors du vote de confiance demandé par François Bayrou. Deux jours plus tard, une manifestation nationale contre les mesures budgétaires du Premier ministre est prévue. De quoi tester la solidité de l’exécutif, et la cohésion fragile de la majorité.

Une droite assumée et structurée

Malgré ces incertitudes, Bruno Retailleau ne dévie pas de son cap. À ses yeux, cette rentrée doit marquer le début d’un cheminement stratégique vers 2027. D’abord en s’imposant comme l’homme fort de la droite dans les prochaines élections municipales de mars 2026. Puis, en positionnant son camp comme la seule alternative crédible à l’extrême gauche de LFI et au Rassemblement national lors des présidentielles. 

Voici quelques-unes des propositions de Bruno Retailleau pour 2027. 

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Fin du “modèle social étatiste”

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Bruno Retailleau critique le modèle actuel qu’il juge trop étatique et bureaucratique. “On ne peut plus vivre dans un système qui est dans un système social étatiste”, a-t-il déclaré ce jeudi 28 août face aux adhérents du Medef, lors d’un débat entre chefs de partis.

Limiter le nombre de fonctionnaires

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“Je propose dès 2026 de ne pas remplacer tous les fonctionnaires qui partiront à la retraite dans l'administration administrante”, a suggéré le ministre de l'Intérieur.

Mise en place d’un “seuil zéro charge”

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Il propose la mise en place d’un “seuil zéro charge”, un dispositif visant à rapprocher le salaire brut du salaire net. Concrètement, au-delà de 1 623 heures travaillées par an,  soit 16 heures de plus que la durée légale annuelle, les heures supplémentaires ne seraient soumises à aucune cotisation salariale ni patronale.

Introduction de la retraite par capitalisation

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Il défend l'idée d’introduire une part de capitalisation dans le système de retraite, pour compléter le modèle par répartition. “La seule façon de faire un fonds souverain sans avoir de la monnaie de singe, c'est la retraite par capitalisation”, martèle-t-il. L’objectif ? Financer l’investissement et assurer les pensions à long terme.

Plafonnement des aides sociales

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Bruno Retailleau
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Bruno Retailleau propose un compte social unique, regroupant toutes les aides, plafonné à 70 % du SMIC (environ 1000 euros). L’objectif est de préserver l’écart entre revenus du travail et de l’assistance, pour inciter à l’activité et éviter les abus.

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Fin du “tout gratuit” en santé et réforme de l’AME

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Il souhaite augmenter les franchises médicales et remettre en cause la gratuité totale des soins pour les étrangers en situation irrégulière via l’AME. Il prône une solidarité conditionnée à la contribution, pour garantir la viabilité du système de santé.

Rejet de la GPA, même “éthique”

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Bruno Retailleau s’oppose à toute forme de GPA, y voyant une marchandisation du corps féminin et de l’enfant. Il considère qu’on ne peut pas parler d’éthique lorsqu’on instrumentalise une grossesse, même sans rémunération.

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