Donald Trump impose des restrictions d’entrée à sept nouveaux pays après l'attaque à Washington

Publié par Elise Laurent
le 17/12/2025
Donald Trump
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Dans un message publié sur Truth Social, le président américain a annoncé qu’il mettrait fin à toutes les aides destinées aux "non-citoyens", juste après avoir révélé la mort d'une militaire, blessée lors d'une fusillade à Washington fin novembre.

Mecredi 26 novembre, un événement dramatique survenu à quelques mètres du Bureau Ovale a provoqué une onde de choc politique immédiate. Alors que les services de sécurité intervenaient sur une attaque ciblant les abords de la Maison-Blanche, le président des États-Unis n'a pas attendu les conclusions détaillées de l'enquête pour réagir. Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a dévoilé une série de décrets qui redessinent brutalement la politique migratoire américaine. 

Une attaque ciblée au cœur du pouvoir

Les faits se sont déroulés dans un climat de haute tension. Selon les premiers éléments rapportés, un individu a tenté de franchir le périmètre de sécurité de la résidence présidentielle avant d'être neutralisé. Si le bilan humain reste pour l'heure limité grâce à l'intervention rapide des forces de l'ordre, l'identité du suspect a immédiatement cristallisé l'attention de l'exécutif. Il s'agit, d'après les informations communiquées par les autorités fédérales, d'un ressortissant afghan arrivé sur le sol américain en 2021.

Ce profil a servi de catalyseur à la réponse présidentielle. L'administration Trump pointe du doigt les failles supposées des procédures d'accueil mises en place lors du retrait des troupes d'Afghanistan. C'est précisément le statut migratoire de l'auteur de l'attaque près de la Maison-Blanche qui est aujourd'hui au cœur de la justification des nouvelles directives, le président estimant que les filtres de sécurité n'ont pas fonctionné.

Trois mesures draconiennes annoncées en ligne

La réponse politique s'est matérialisée par une salve d'annonces sur le réseau social du président. La directive la plus commentée concerne la suspension de l'immigration du "tiers-monde", une terminologie qui, bien que juridiquement floue, signale une fermeture drastique des frontières pour de nombreuses nations en développement. Le président a déclaré : "Effective immediately, total suspension of all immigration from the third world..." (Avec effet immédiat, suspension totale de toute immigration en provenance du tiers-monde).

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En parallèle, une procédure administrative d'envergure a été lancée. Elle vise spécifiquement le réexamen de 19 000 Cartes Vertes par l'USCIS (les services de citoyenneté et d'immigration). Selon les précisions apportées par l'administration, cette révision cible des dossiers déjà validés mais jugés potentiellement à risque en raison de leur origine géographique ou des conditions de leur délivrance. Enfin, le président a décrété la fin des aides fédérales aux non-citoyens américains, coupant l'accès à des soutiens essentiels comme les coupons alimentaires ou les aides au logement pour des milliers de résidents légaux.

Hier, le président américain a élargi ces restrictions d’entrée à sept pays supplémentaires : le Burkina Faso, le Laos, le Niger, le Mali, la Sierra Leone, le Soudan du Sud et la Syrie. Les Palestiniens sont également visés par ces mesures.

Des conséquences lourdes pour les résidents

L'impact de ces décisions dépasse le simple cadre de l'annonce politique. Sur le terrain, les services d'immigration doivent désormais composer avec un gel complet des dossiers afghans, qu'il s'agisse de demandes d'asile ou de regroupement familial.

Pour les détenteurs de titres de séjour, l'inquiétude grandit quant à la rétroactivité de ces mesures. De nombreux observateurs s'interrogent sur les pays concernés par la révision des Green Cards craignant que des résidents installés depuis plusieurs années ne voient leur statut remis en cause.

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