"On ferme sa gueule" : Florent Pagny se fait démolir par un chroniqueur

La "liberté de penser" de Florent Pagny a de nouveau mis le feu aux poudres. Habitué à dire tout haut ce qu'il pense sans filtre, le chanteur a provoqué une onde de choc médiatique lors de son passage récent sur le plateau de Quotidien. Alors qu'il assurait la promotion de son nouvel album Grandeur nature, l'artiste a délaissé la musique pour la politique, exprimant une admiration non dissimulée pour le très controversé président argentin Javier Milei et sa fameuse méthode de coupes budgétaires à la tronçonneuse.

Cette sortie a immédiatement réveillé les vieux démons de son dossier fiscal, déclenchant une passe d'armes virulente avec certains éditorialistes. Ce n'est pas la première fois que l'interprète de Savoir aimer divise l'opinion, mais cette fois, la question centrale dépasse sa simple personne : un citoyen vivant hors des frontières françaises a-t-il encore voix au chapitre concernant les affaires de notre pays  ?

L'admiration de Florent Pagny pour Javier Milei

Tout est parti d'une question simple de Yann Barthès : que ferait-il s'il était président ? Sans hésitation, l'artiste a lâché : "Je ferais comme Milei." Ces propos ont surpris l'auditoire comme le présentateur de TMC, tant le président argentin ultra-libéral est une figure clivante. Le chanteur, qui vit une partie de l'année en Patagonie, justifie sa position par le pragmatisme économique.

Selon lui, Milei a réussi à "stabiliser un petit peu l'inflation" et a eu le courage de licencier ceux qu'il appelle les "gnocchis", ces employés publics "fictifs", ose-til. Si Yann Barthès a tenté de rappeler que le dirigeant argentin faisait aussi "beaucoup de conneries", Florent Pagny persiste et signe, prouvant une fois de plus qu'il n'a que faire du politiquement correct.

Les violentes critiques de Baptiste des Monstiers

La riposte ne s'est pas fait attendre et elle est venue de RMC Story, sur le plateau d'Estelle Midi. Les critiques de Baptiste des Monstiers envers Florent Pagny ont été d'une rare violence, remettant directement en cause le droit de l'artiste à s'exprimer. "Quand on a mis en place une politique d'exil fiscal comme Florent Pagny, on ferme sa gueule sur la politique intérieure française", a asséné le chroniqueur.

Pour le journaliste, il y a une indécence à commenter la gestion de la France lorsque l'on a organisé son départ pour ne pas y payer tous ses impôts. Il n'a pas hésité à faire un rappel de la condamnation de Florent Pagny pour fraude fiscale en 2004, soulignant que le passé judiciaire de la star (six mois de prison avec sursis à l'époque et 115 000 euros d'amende) discrédite ses leçons d'économie actuelles. Il en rajoute une couche : "On a aussi tous su qu’il avait eu une grosse maladie. Un cancer. Il s’est fait soigner en France. Et la politique de Javier Milei, sur la santé, ce n’est pas la fête."

L'exil fiscal au Portugal : pourquoi ce choix fait encore débat ?

Au cœur de cette tempête médiatique, beaucoup cherchent à comprendre pourquoi Florent Pagny a choisi l'exil fiscal au Portugal en 2017. L'artiste n'a jamais caché ses motivations : il s'agissait de profiter d'un régime avantageux exonérant les royalties et l'impôt sur la fortune pendant dix ans. "Ils n'ont qu'à gagner beaucoup d'argent", lançait-il d'ailleurs à ses détracteurs dans Sept à Huit sur TF, assumant totalement cette optimisation légale.

Cependant, l'accusation de ne plus participer à l'effort national agace le chanteur au plus haut point. Il martèle régulièrement qu'il n'est pas un évadé fiscal total. La question revient souvent : Florent Pagny paie-t-il ses impôts en France pour The Voice ou ses tournées ? La réponse est oui. "Je ne me suis jamais retrouvé une année sans payer d'impôts en France" , assurait-il sur TMC, précisant que tous ses revenus générés sur le sol français sont taxés dans l'Hexagone.

La légitimité morale de Florent Pagny en question

Au-delà des chiffres, c'est bien la légitimité morale de Florent Pagny à commenter la politique intérieure française qui divise. Pour ses défenseurs, sa citoyenneté française et les impôts qu'il continue de régler sur ses activités artistiques lui confèrent une liberté de parole absolue. Pour ses opposants, le "civisme à la carte" est incompatible avec la critique politique.

Entre sa vie en Patagonie, son ancienne résidence portugaise et ses retours triomphaux en France, Florent Pagny incarne cette figure de l'artiste mondialisé qui refuse les frontières, qu'elles soient géographiques ou fiscales, quitte à heurter une partie de l'opinion publique.