Nicolas Sarkozy : les révélations sur sa période d’incarcération, "j’avais moins de droits que les autres"
C'est un séisme politique et une première sous la Ve République. Nicolas Sarkozy avait été incarcéré suite à sa condamnation à cinq ans de prison ferme avec exécution provisoire dans le cadre de l'affaire du financement libyen. Mais au-delà de la condamnation, ce sont les révélations de Nicolas Sarkozy sur sa période en prison qui interpellent. Dans son livre intitulé "Journal d'un prisonnier", il ne dépeint pas un traitement de faveur, mais au contraire, une expérience plus restrictive que celle des autres, comme le révèle Gilles Verdez, sur le plateau de TBT9, ce lundi 8 décembre 2025, rapporte Closer.
Pourquoi l'ancien président se dit-il "privé de droits" ?
Au sein de son livre, il se confie : "j’avais moins de droits que les autres", écrit-il. Pour illustrer son propos, il raconte une anecdote surréaliste. Un surveillant lui annonce la visite de deux députés en lui lançant cet avertissement : "Si vous ne souhaitez pas les rencontrer, ne sortez pas".
Au sein des extraits, Gilles Verdez rapporte un passage du texte où l'ex-président se dit être contrôlé afin de vérifier qu'il ne bénéficie pas de traitement de faveur. "Leur dessin était clair : me voir, me photographier et surtout vérifier que je ne bénéficiais pas davantage indu", écrit-il. "Lesquels ? Ma cellule était celle des autres détenus. Elle n’avait pas été construite pour moi”.
Nicolas Sarkozy menacé de mort
Il affirme avoir vécu cette situation comme une injustice supplémentaire, alors qu’il se disait déjà profondément affecté par une incarcération qu’il qualifie à plusieurs reprises de "cauchemar". Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’ancien président revient sur la dureté de sa détention. Dans un autre passage de son livre, déjà commenté dans TBT9, il raconte avoir été menacé de mort dès sa première nuit, après la circulation d’une vidéo appelant à "venger Kadhafi".
Un détenu placé dans le quartier réservé aux "personnes vulnérables"
Nicolas Sarkozy a passé 21 jours derrière les barreaux, du 21 octobre au 10 novembre 2025. Dès son arrivée, l'administration pénitentiaire l'a placé dans le quartier réservé aux "personnes vulnérables". Une mesure de sécurité adapté pour une personnalité aussi notoire, visant à le protéger d'éventuelles agressions. Mais cette protection a un prix élevé.
Cette décision explique en grande partie pourquoi Nicolas Sarkozy avait moins de droits en prison sur certains aspects. Placé à l'isolement 23 heures sur 24, il était de fait coupé de toute vie collective. Contrairement aux autres détenus, il n'avait accès ni aux activités sportives communes, ni aux ateliers, ni même aux simples promenades en groupe. Les détails de l'incarcération de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé révèlent un quotidien austère : des repas composés de "laitage, barre de céréales, eau minérale, jus de pomme et quelques douceurs sucrées", et des nuits agitées sous les "cris" des autres prisonniers.