Florent Pagny se confie sur sa relation avec son "alter ego" Patrick Bruel
Entre Florent Pagny et Patrick Bruel, c'est un roman d'amitié qui dure depuis plusieurs années. Avant les stades bondés et les disques de diamant, il y a eu la jeunesse, l'insouciance et les galères partagées dans le Paris des années 80. Une époque mise en lumière par leurs récentes confidences, dessinant le portrait de deux artistes en devenir, loin des projecteurs mais déjà portés par une ambition commune.
Pourquoi Florent Pagny le considère-t-il comme son "alter ego" ?
Invité cet automne sur le plateau de 20 h 30 le dimanche sur France 2, Florent Pagny n’a pas hésité à définir sa relation avec le chanteur de Place des grands hommes. "C'est un peu mon alter ego", a-t-il simplement lâché, résumant ainsi des décennies de complicité. Ce sentiment est largement partagé. Face à l'épreuve du cancer traversée par son ami, Patrick Bruel n'a jamais caché son admiration, confiant sur RTL : "Florent est quelqu'un de très fort, de très pragmatique. Il a une intelligence pure et instinctive."
Derrière cette admiration mutuelle se cache une histoire née bien avant la célébrité. Une époque où leur quotidien rimait avec débrouille et nuits blanches, et qui a scellé une amitié indéfectible. Une anecdote sur cette amitié entre Pagny et Bruel tourne d’ailleurs souvent autour d’un fameux restaurant.
"On était inséparables" : comment les deux artistes ont-ils vraiment débuté ?
"On habitait quasiment ensemble à l'époque. On était inséparables", a récemment expliqué Patrick Bruel au micro de RTL en 2023. Il a notamment révélé que les deux amis vivaient ensemble à l'époque dans une location en banlieue. Chaque soir, une même routine se mettait en place : Patrick venait chercher Florent au théâtre Saint-Georges, où ce dernier travaillait, pour filer vers leur quartier général. C’est là que s’écrivent les premières pages de l'amitié entre Florent Pagny et Patrick Bruel, à leurs débuts dans l'établissement du 20 aux Halles.
Ce restaurant parisien devient leur scène officieuse. Entourés d'autres musiciens comme Alain Lanty et Jean-Pierre Loustau, ils y chantent tous les soirs. "Ce restaurant qui au début faisait trois personnes par soir a terminé par faire trois services par nuit ! C'était une joie de partager, de chanter et puis de faire nos premiers pas", se souvient Patrick Bruel. Un véritable laboratoire artistique qui a vu éclore deux futures légendes de la variété française.
Une rivalité amicale lors des castings
Leur ambition ne se limitait pas à la musique. Tous deux rêvaient aussi de cinéma, ce qui n'allait pas sans créer une certaine concurrence. Florent Pagny a lui-même levé le voile sur les coulisses des castings de l’époque, révélant une compétition récurrente entre les deux amis. "À tous les castings, il en restait deux, et c'était Patrick Bruel et moi", a-t-il raconté sur France Info.
Avec le recul, l'interprète de Savoir aimer analyse lucidement cette rivalité. Reconnaissant que Patrick Bruel décrochait les rôles qui l'ont "mis plus en lumière", il explique que ces échecs relatifs l'ont finalement incité à se consacrer pleinement à la chanson. Un mal pour un bien qui a défini leurs carrières respectives. Ce passé commun a récemment été célébré de la plus belle des manières, avec le duo Pagny-Bruel sur N'importe quoi pour l'album 2bis, scellant sur disque quatre décennies d'une amitié à toute épreuve.