Sinistre dans le jardin : l’erreur d’assurance à éviter absolument
Avoir un jardin est souvent synonyme de bien-être, mais aussi… de mauvaises surprises en cas de sinistre. Vol, tempête, dégradation : votre assurance habitation ne couvre pas forcément votre espace extérieur. Et c’est une erreur qui peut coûter cher, comme le rapport MoneyVox.
Selon une étude Ifop pour l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep) publiée en 2025, 59 % des foyers français possèdent un jardin privatif. Pourtant, en cas de sinistre, beaucoup découvrent trop tard que leur contrat d’assurance habitation n’en prévoit pas la protection. “Ce n’est pas du tout automatique”, rappelle Olivier Moustacakis, cofondateur du comparateur Assurland, cité par MoneyVox. La plupart des polices couvrent uniquement le bâtiment principal et ses annexes déclarées, comme un garage ou un abri de jardin, mais rarement l’espace extérieur dans son ensemble.
"Il n'est pas obligatoire de souscrire une garantie jardin en option, en plus de votre contrat d'assurance habitation. Toutefois, elle peut s'avérer particulièrement utile pour vous couvrir contre les différents risques auxquels s'expose votre extérieur. De même, si vous avez aménagé votre jardin et que vous avez pris soin de vos arbres et arbustes, il serait dommage de ne pas les protéger contre les risques climatiques", précise par exemple l'assureur Matmut.
Vérifier les éléments réellement couverts
Si votre assureur propose une option "jardin", encore faut-il savoir ce qu’elle inclut. Et la prudence est de mise car chaque compagnie fixe ses propres conditions. "Ce qui peut être couvert, c’est le mobilier de jardin, les clôtures, le portail, une terrasse, un système d’arrosage, voire les végétaux", détaille Samuel Bansard, directeur des activités de comparaison d’assurances chez Meilleurtaux, également cité par MoneyVox.
Mais il existe de nombreuses exclusions : le vol sans effraction, les actes de vandalisme ou encore les dégâts causés par le gel peuvent ne pas être pris en charge. Certaines assurances exigent que le mobilier soit rangé ou protégé, faute de quoi la garantie peut être refusée. “On peut trouver des clauses précisant que les objets doivent être enfermés, un peu comme les exigences liées à une alarme ou à un certain type de serrure pour la maison”, observe Olivier Moustacakis.
Les assurés doivent aussi prêter attention au plafond d’indemnisation et au montant de la franchise, souvent plus élevés pour les espaces extérieurs. En cas de sinistre, ces détails peuvent faire la différence entre un remboursement complet… ou nul.
Un coût qui peut grimper rapidement
Protéger son jardin a un prix. D’après Olivier Moustacakis, le coût de cette option peut représenter jusqu’à 10 % de la prime d’assurance habitation, voire davantage lorsqu’il s’agit d’éléments rares ou de valeur. “Cela peut aller de quelques dizaines à une centaine d’euros supplémentaires par an, selon la taille du terrain et la liste des biens à couvrir”, précise Samuel Bansard.
Un surcoût non négligeable, mais souvent justifié. Un salon de jardin haut de gamme, une pergola, une serre ou des arbres rares peuvent représenter plusieurs milliers d’euros de valeur cumulée. Mieux vaut donc comparer les offres et relire attentivement les conditions générales et particulières de son contrat avant de souscrire.