Jardin : cette pratique est illégale, pourtant, 15 % des particuliers le font

Publié par Thomas Kieffer
le 09/07/2025
Jardin
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La saison estivale est le moment idéal pour profiter de son jardin. Mais pour le bien de vos voisins, certaines pratiques encore populaires sont strictement interdites.

Selon l'ADEME, l'Agence de la transition écologique, 15 % des Français ayant un jardin brûlent encore leurs déchets verts. Une pratique populaire, qui peut sembler pratique et efficace, mais qui est pourtant dangereuse... et surtout interdite. 

Il est strictement interdit de brûler ses végétaux dans son jardin 

Brûler ses déchets à l'air libre dans son jardin est formellement interdit par la loi n° 2020-105 du 10 février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, rappelle l'ADEME dans une infographie. Cette pratique, encore courante chez de nombreux particuliers, présente de nombreux risques : elle favorise les départs d'incendie (en particulier en période estivale, lorsque les sols sont très secs), elle génère une pollution de l'air importante et provoque des nuisances olfactives pour le voisinage. L'interdiction s'applique sur tous les déchets verts en général (tontes, feuilles, branches, tailles de haies) mais également à tout type de produit ou matériau brûlé à l'air libre. 

Que risquez-vous en cas de non-respect de la loi ? 

En cas d'infraction, les contrevenants s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 750 euros. Cette sanction s'applique non seulement à la personne qui brûle les déchets, mais aussi pour celle "qui met à disposition ou vend un incinérateur pour éliminer les déchets verts" précise le site officiel Service-Public.fr

Que faire de ses déchets verts ? 

Vos déchets peuvent d'abord être mis dans un compost ou servir de paillage. Étant biodégradables, ils se décomposeront naturellement sans nuire à l'environnement. L'État dénonce d'ailleurs un "gâchis monumental" : chaque année en France, environ 830 000 tonnes de déchets verts sont brulées. Une quantité qui pourrait servir de "ressources organiques pour nourrir le sol". Ce dernier pourrait devenir plus résilient aux aléas climatiques, comme la sécheresse, le lessivage des sols ou l'érosion. Vous n'avez pas de compost ? Vous pouvez déposer vos déchets verts directement dans votre déchèterie ou collective collective. Mais avant de faire ce choix, veillez à broyer et pailler, le plus que vous ne le pouvez, vos végétaux. Découvrez les arbres à tailler au mois de juillet dans notre article dédié. 

Ces astuces pour diminuer la quantité de déchets verts 

L'ADEME recommande de "favoriser les arbustes à croissance lente", limitant la production de déchets à éliminer. Parmi eux : le chèvrefeuille, la camélia, l'hortensia, le houx, le rhododendron ou encore le weigelia. Pour la pelouse, optez pour la technique du "mulching" : elle consiste à recouvrir le sol avec une couche de matière organique. En clair, cela consiste à laisser les herbes finement coupées sur place après la tonte, où elles se décomposent et nourrissent naturellement le sol. Vous pouvez également ajuster la hauteur de coupe de votre tondeuse pour qu'elle laisse une certaine quantité d'herbe au sol. 

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Enfin, conservez également un coin "sauvage" dans votre espace vert. Cela favorise la biodiversité et permet à de nombreuses espèces (papillons, hérissons, abeilles) de ne nourrir, s'abriter et se reproduire. Une manière simple et naturelle d'enrichir votre environnement, sans brûler quoi que ce soit. 

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