Attention, les vipères se réfugient sous cet objet de votre jardin avec les fortes chaleurs

L’été approche, et avec lui, le retour des fortes chaleurs sur l’ensemble du territoire. Certaines villes vont même voir le thermomètre dépasser les 38 degrés cette semaine. Ces températures, bien que précoces pour la saison, sont propices aux rencontres parfois inattendues… et potentiellement dangereuses.

Parmi les animaux qui réapparaissent à la faveur des températures élevées, la vipère occupe une place de choix. Discrète et adaptée à son environnement, elle est bien présente en France, même si on la confond souvent avec d’autres espèces inoffensives. Alors, où se cachent réellement ces reptiles lorsque le thermomètre grimpe, et comment réagir si vous en découvrez une dans votre jardin ?

La vipère est un serpent venimeux qui appartient à la famille des Viperidae. En France, on distingue principalement deux espèces : la vipère aspic et la vipère péliade. Toutes deux sont protégées par la loi et font l’objet d’un suivi attentif, notamment dans les zones rurales, les régions montagneuses et les forêts méditerranéennes.

Des lieux parfaits pour se cacher

On les rencontre dans de nombreuses régions, du sud-ouest au nord-est, en passant par le Massif central ou encore les contreforts alpins. Contrairement à certaines idées reçues, elles ne se cantonnent pas uniquement aux zones sauvages : il n’est pas rare qu’elles fassent leur apparition en bordure de village, dans des zones de broussailles ou même dans les jardins privés.

Avec la hausse des températures, les vipères modifient leur comportement. Animal à sang froid, le serpent régule sa température en fonction de son environnement. Lors des pics de chaleur, au lieu de se prélasser au soleil comme on pourrait l’imaginer, la vipère cherche à s’en protéger. Elle devient plus active tôt le matin ou en fin de journée, préférant se terrer pendant les heures les plus chaudes.

Elle se réfugie alors dans des zones ombragées, humides et fraîches : sous des tas de bois, dans des murets en pierre sèche, dans les hautes herbes, ou encore sous des bâches ou des palettes laissées au sol. Ce sont précisément ces abris discrets qui font de certains jardins un refuge potentiel, surtout si l’environnement est propice, avec des haies denses, des rocailles ou encore des points d’eau à proximité.

Que faire en cas de rencontre avec une vipère ?

Leur présence n’est généralement pas agressive. La vipère n’attaque pas spontanément. Elle fuit l’humain dès qu’elle le perçoit, et ne mord que si elle se sent acculée, piégée ou surprise. C’est d’ailleurs pour cela que les morsures surviennent souvent lorsque le reptile est dérangé par inadvertance, notamment lors de travaux de jardinage ou de promenades dans les herbes hautes.

Découvrir une vipère dans son jardin peut être déstabilisant, voire inquiétant. La première chose à faire est de garder son calme. Il ne faut ni chercher à la tuer, ce qui est interdit, ni tenter de la capturer. Le mieux est de garder ses distances et d’éviter tout geste brusque. Si l’animal ne semble pas vouloir partir de lui-même, il est possible de contacter la mairie ou les services de la préfecture, voire une association spécialisée dans la faune sauvage. Ces organismes peuvent parfois intervenir pour relocaliser l’animal.

Il est aussi recommandé de rendre le jardin moins accueillant pour les serpents : en tondant régulièrement la pelouse, en évitant de laisser traîner des objets au sol pouvant leur servir de cachette, et en éloignant les points d’eau stagnante.