Frais de succession : cette démarche peut vous faire économiser 2 000 euros, sans l'aide du notaire

Publié par Matthieu Chauvin
le 31/07/2025
Déclaration de succession
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Les démarches nécessaires à la bonne marche d'une procédure de succession sont très nombreuses. C'est pour cette raison que les notaires sont indispensables dans cette situation en particulier. Toutefois, il y en a une que vous pouvez légalement réaliser vous même via un simple formulaire, ce qui peut au final vous faire économiser jusqu'à 2 000 euros sur les frais.

Voilà une information qui va peut-être soulager tous ceux qui s'apprêtent à s'engager dans une opération de succession. Car les frais de notaires qu'il faut régler à la fin, et qui sont proportionnels au montant de l'héritage, ont souvent du mal à "passer", bien que principalement composé de taxes. Et en 2025, ils ont augmenté dans quasiment toute la France. Or, si certains documents et certaines démarches administratives doivent obligatoirement et respectivement être rédigés et réalisées par un office notarié pour être reconnus légalement, ce n'est pas le cas d'une action en particulier, qui peut vous faire économiser une grosse somme d'argent, nous apprend Pleine Vie.

La déclaration de succession : faites-là vous même ! 

Si l'acte de notoriété, qui recense tous les héritiers, ou l'éventuel transfert de propriété, qui officialise le changement de propriétaire(s) d'un bien immobilier sont l'apanage exclusif du notaire, ce n'est donc pas le cas de la déclaration de droits. Et comme indiqué plus haut, plus la succession est élevée, plus les frais à payer le sont. Nos confrères donnent cet exemple : "Pour un patrimoine de 500 000 euros, les honoraires dépassent 2 000 euros."  En effet, le montant de ces frais est "proportionnel à l'actif brut."

Des démarches chronophages mais une économie de 2 000 euros

Vous pouvez toujours demander conseil à votre notaire pour bien remplir la déclaration de succession, mais il ne va pas être très heureux de se voir privé d'une somme allant de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros. Si la succession s'annonce compliquée (à cause de donations antérieures ou litiges familiaux par exemple explique Pleine Vie), la période pouvant déjà être difficile à vivre émotionnellement, mieux vaut confier l'ensemble de sa gestion à un office. En revanche, si vous vous sentez capable de prendre les choses en main, c'est autorisé par l'Etat, qui vous guide de A à Z. Il faut remplir la déclaration via le formulaire Cerfa 11277 (N° 2705-SD) à l'attention de la Direction générale des impôts et bien consulter la notice N° 2705-NOT-SD auparavant ! Attention, cela demande d'avoir temps et de la patience.

De nombreuses pièces à fournir indispensables au calcul

Nos confrères précisent que "la déclaration doit inclure une estimation détaillée du patrimoine net taxable : biens immobiliers, comptes, dettes éventuelles." Une seule suffit pour tous les héritiers dès lors qu'ils sont solidaires  du paiement de la succession. Le service public indique que ceux qui sont exonérés de frais ne sont en revanche "pas solidaires du paiement des droits", mais qu'ils doivent tout de même remplir le formulaire.  En plus de différents justificatifs devant être joints, la déclaration doit notamment comporter les renseignements suivants :

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  • l'identité du ou des déclarants ;
  • les renseignements relatifs au défunt (nom, prénoms, date et lieu de naissance, nationalité, domicile, date et le lieu du décès) ;
  • les renseignements relatifs aux héritiers, donataires, légataires, selon la situation (identité, lien de parenté, part dans la succession, etc.) ;
  • le détail des éventuelles dispositions testamentaires ;
  • les dispositions d'un éventuel contrat de mariage ;
  • les donations consenties par le défunt avant le décès ;
  • la liste et l'estimation détaillée des biens de la succession, qu'ils soient imposables ou exonérés (actif) ;
  • la liste des bijoux, pierreries, objets d'art ou de collection faisant l'objet d'un contrat d'assurance contre le vol ou l'incendie en cours au jour du décès ;
  • liste et montant des dettes du défunt (passif).

Oui, c'est un gros travail, mais rappelez-vous que vous pouvez à la fin économiser plus de 2 000 euros ! 

Dernière étape : l'envoi de la déclaration au fisc

Quand le dossier est complet (déclaration + justificatifs pour éviter tout rejet ou demande de complément), il faut l'envoyer aux services fiscaux. Vous recevrez ensuite un RIB et devrez effectuer le règlement des frais calculés (qui dépendront aussi du lien de parenté et du montant de la succession). Si la loi va changer très prochainement, n'oubliez pas de vérifier si vous faites partie des personnes pouvant être exonérées des frais bancaires inhérents.

 

 

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