Déclaration d’impôts 2025 : pourquoi il est urgent de corriger vos erreurs, même hors délai
Le compte à rebours s’est arrêté pour plus de la moitié des contribuables français avec les échéances du 22 mai, du 28 mai ou du 5 juin 2025, selon leur département de résidence. Pourtant, si vous découvrez une erreur ou une omission dans votre déclaration de revenus, il est encore temps d’y remédier. Bonne nouvelle : le service de déclaration en ligne reste actif sur impots.gouv.fr. Un lien bien visible vous permet d’y accéder, même si votre échéance est passée.
Cette possibilité de correction n’est pas un passe-droit : elle vous permet d’éviter des intérêts de retard si vous vous êtes réellement trompé, ou de récupérer un avantage fiscal auquel vous aviez droit. Attention toutefois : toute modification injustifiée pourrait attirer l’attention de l’administration.
Même après la date limite, il n’est pas trop tard pour agir
Autre conséquence à connaître comme le rapporte MoneyVox : toute déclaration corrigée après la date limite entraînera l’émission d’un second avis d’imposition, selon la DGFiP. Résultat : un remboursement ou un solde à payer traité plus tardivement, souvent en deux temps au lieu d’un.
La case T “parent isolé”
Cette case peut accorder une demi-part supplémentaire aux parents vivant seuls avec enfants. Elle est souvent mal cochée, voire pas du tout, alors qu’elle peut réduire l’impôt jusqu’à 4 224 euros. Les anciens parents isolés peuvent aussi cocher la case L sous conditions. Les erreurs autour de la case 2OP, relative aux revenus du capital, sont elles aussi fréquentes : cocher cette case permet aux contribuables peu ou non imposables d’éviter le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 %.
Les revenus de placement bancaires
Lors de l’introduction de la case 2OP en 2019, près de 8 millions de foyers fiscaux ne l’ont pas cochée, alors qu’ils auraient eu tout intérêt à le faire. Elle concerne les revenus du capital (livrets non réglementés, certains plans d’épargne logement, dividendes ou intérêts boursiers) qui, par défaut, sont taxés au prélèvement forfaitaire unique (PFU), ou “flat tax”, de 12,8 %. Toutefois, si vous êtes non imposable ou faiblement imposé, il peut être plus avantageux d’opter pour l’imposition au barème progressif, comme pour les salaires. Cocher la case 2OP vous permet alors de renoncer au PFU pour bénéficier de cette alternative.
Les réductions et crédits d’impôt
Autres oublis fréquents : les réductions et crédits d’impôt. Vous avez des enfants scolarisés ? Renseignez les cases 7EA à 7EF. Vous employez une nounou, utilisez une crèche ou un centre de loisirs ? Le crédit d’impôt pour garde d’enfants (50 % des dépenses) est à réclamer aux lignes 7GA à 7GC.
Les dons aux associations
Idem pour les dons aux associations, syndicats ou partis politiques : vérifiez bien que les montants ont été déclarés aux bonnes lignes (7UD, 7UH, 7AC…).
Les comptes bancaires à l’étranger
Certaines omissions peuvent avoir des conséquences plus sérieuses. C’est le cas si vous ne déclarez pas l’existence d’un compte bancaire étranger : les néo banques comme N26 ou Bunq sont soumises à l’obligation déclarative via l’annexe 3916. Même sans impact fiscal direct, l’oubli peut être sanctionné.
Les revenus étudiants
Même vigilance si vous avez omis de déclarer des revenus étudiants. Une exonération partielle existe (5 318 euros), mais le surplus est imposable. Les montants doivent apparaître à la ligne 1AJ pour une déclaration personnelle, ou 1CJ-1DJ si l’étudiant est rattaché au foyer fiscal.
Une aide financière des parents
Si vous recevez une aide financière régulière de vos parents, elle doit en théorie être déclarée. En contrepartie, vos parents peuvent bénéficier d’une déduction pour pension alimentaire, à condition de prouver que vous êtes à charge. Dans ce cas, vous devez de votre côté mentionner la somme perçue à la ligne 1AO.