Ce dispositif aide au maintien à domicile et vous fait gagner de l'argent
À la retraite, les revenus chutent souvent de 30 à 50 %, selon Capital. Parmi ces retraités, bon nombre d’entre eux sont propriétaires d’un bien immobilier. D’après La retraite en clair, 7 retraités sur 10 sont propriétaires de leur résidence principale. "Le plus souvent, les retraités propriétaires ont fini de rembourser leur crédit, ce qui leur permet d’améliorer leur niveau de vie", précise le site.
Pour profiter de votre retraite, tout en gagnant de l’argent, il est possible de vendre une partie de votre maison. Ce mécanisme méconnu, c’est l’indivision conventionnelle. "Lorsqu’un bien est détenu par deux propriétaires ou plus, nommés "indivisaires", on dit qu’il existe une indivision. Chacun détient une quote-part du bien, par exemple un quart, la moitié… L’indivision peut être choisie notamment par des concubins ou des partenaires pacsés lors de l’achat d’un bien immobilier", indique les notaires du grand Paris.
Vendre une part de son bien sans le quitter
L’indivision conventionnelle, encore rare en France, est développée par la start-up Merci Prosper depuis moins de deux ans. Son fondateur, Thibault Corvaisier, explique : "Ce mécanisme est peu connu en France". Concrètement, le propriétaire vend une fraction de son logement à une société foncière, tout en restant occupant et copropriétaire.
Par exemple, Capital prend le cas de Mathilde, 72 ans, propriétaire d’une maison évaluée à 500 000 euros. Cette dernière souhaite faire 20 000 euros de travaux. Pour l’aider à financer ses travaux, elle vend 10 % de son bien à Merci Prosper pour 50 000 euros. Elle perçoit immédiatement 20 000 euros pour financer des travaux et 250 euros par mois pendant dix ans. "C’est le propriétaire qui définit les modalités de paiement", précise Thibault Corvaisier dans les colonnes de Capital. Au décès, les héritiers peuvent racheter la part vendue ou vendre le bien, en récupérant la quote-part correspondante.
Un dispositif sécurisé et encadré
Cette forme d’indivision se formalise par acte notarié. Contrairement à l’indivision successorale, souvent source de blocages entre héritiers, elle est organisée à l’avance. “La foncière n’investit toutefois que dans des villes d’au moins de 30 000 habitants, afin d’être sûre de disposer d’un nombre d’acquéreurs suffisant pour que les biens puissent être rachetés", précise Thibault Corvaisier. La durée des contrats est souvent de dix ans, mais sans date butoir. Si le propriétaire vit plus longtemps, une indemnité d’occupation est versée à la foncière pour la période excédentaire.
Avantages fiscaux pour les investisseurs
Ce dispositif favorise le maintien à domicile des seniors et séduit aussi les investisseurs. Ceux-ci bénéficient d’une réduction d’impôt sur le revenu de 25 % dans le cadre de l’IR-PME pour les foncières solidaires. "Elle leur offre parallèlement un rendement annuel de l’ordre de 4,5%, chiffre Thibault Corvaisier", rapporte Capital. En 2024, près d’un million d’euros ont été collectés pour acheter des parts de biens appartenant à une dizaine de retraités. L’objectif est de financer cinquante opérations en 2025.