Procès Jubillar : les révélations troublantes de la nounou des enfants sur Cédric
“Moi, j’aurais fait mieux que ça.” Depuis le 22 septembre 2025, Cédric Jubillar, 38 ans, est jugé pendant quatre semaines devant la cour d’assises du Tarn pour le meurtre de son épouse, Delphine. Toujours présumé innocent, il continue de nier toute implication. Pourtant, au fil des audiences, plusieurs témoins ont décrit un homme colérique, aux propos parfois menaçants, alors que Delphine envisageait un divorce au moment de sa disparition, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.
Pendant trois ans, Valérie s’est occupée des deux enfants du couple Jubillar. Elle les gardait avant et après la crèche et l’école, parfois très tôt et très tard quand Delphine et Cédric Jubillar étaient au travail. Elle a observé la tension monter au sein du couple au fil des mois, alors que la séparation se profilait.
Ce jeudi 2 octobre, elle s’est exprimée devant la cour d’assises du Tarn après la famille de Delphine. “Ça me chagrine cette affaire”, a-t-elle soufflé après avoir commencé par dire qu’elle n’avait rien à dire à la barre, selon RTL. Rapidement, elle raconte la colère de Cédric face à la séparation imminente.
Des propos agressifs et violents
À leur fils Louis âgé de six ans à cette période, Cédric Jubillar aurait parlé de sa mère en termes injurieux l'appellent “sa connasse de mère.” Pire encore, il aurait incité l’enfant à “cracher à la gueule de sa mère.” Mais c’est une autre scène qui a marqué les esprits et qui a interpellé Valérie : celle de la réaction de Cédric devant une émission sur l’affaire Daval qui passait à la télé.
Alors que la télévision était allumée dans le salon et qu’elle regardait un documentaire sur l’affaire Alexia Daval, la nounou raconte avoir dit, émue, que c’était “malheureux pour cette dame”. Cédric Jubillar lui aurait répondu : “Il est pas malin lui, il fait que pleurer. J’aurais fait mieux que ça, on ne l’aurait jamais retrouvée.”
"Ça m’a estomaquée", poursuit-elle. Pour rappel, l’affaire Alexia/Jonathann Daval est un féminicide largement couvert par les médias, où l’accusé s’était fait passer pendant des mois pour un époux éploré notamment lors de marches silencieuses, avant d’avouer le meurtre de sa femme.
Des propos niés fermement par l'accusé
À la barre, un avocat interroge Cédric Jubillar qui réfute ces propos. “Donc votre nounou ment ? Pourquoi ferait-elle ça ?” L’accusé ne se démonte pas. “Parce qu’ils veulent que ce soit moi.” La partie civile a alors répliqué : “Est-ce que ce n’est pas plutôt vous qui mentez pour vous écarter du meurtre de Delphine Jubillar ?” Cédric Jubillar a nié sans détour.
Un autre témoignage, celui d’un ami, est également venu renforcer le portrait sombre dressé par Valérie. Dans une lettre, cet ami rapporte que Cédric aurait déclaré, au sujet de sa femme : “Ça ne se passe pas bien, j’ai envie de la tuer.” Une phrase que l’accusé admet avoir prononcée, mais qu’il minimise : “C’est une expression que j’utilisais fréquemment, mais ça veut pas dire que je l’ai fait pour de vrai.”