Procès Jubillar : Cédric Jubillar prend la parole, "si j’avais tué ma femme…"

Publié par Suruthi Srikumar
le 07/10/2025
Procès Jubillar : Cédric Jubillar prend la parole, "si j’avais tué ma femme…"
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Ce mardi 7 octobre s’ouvre le 10e jour du procès de Cédric Jubillar, l’accusé de 38 ans a été entendu sur deux éléments clés de l’enquête : le stationnement du véhicule de son épouse et une possible sortie pour promener leurs chiens.
 

Nouveau rebondissement au coeur du procès. Ce mardi 7 octobre, Cédric Jubillar a reconnu des contradictions portant sur le sens dans lequel la Peugeot 207 de Delphine avait été garée le soir de sa disparition. Initialement, il avait déclaré ne pas savoir comment était positionnée la voiture au moment de l'enquête. Mais ce mardi, il assure s'en souvenir : "Je m’en rappelle très bien maintenant, je peux vous assurer qu’il était garé dans le sens de la descente."

"Je me suis trompé"

Mais cette version se heurte à différents éléments du dossier. Delphine Jubillar avait pour habitude de stationner le véhicule dans le sens de la montée pour faciliter l’accès côté passager, argument que l’accusation met en avant. Face à une photo projetée à l’audience, montrant la présence de ronces à l’emplacement en question, Cédric Jubillar a admis avoir fait une erreur : "Alors je me suis trompé, ça arrive."

L’affaire de stationnement est au cœur de l’instruction. En effet, un véhicule mal positionné pourrait être un indice que la voiture ait servi au transport du corps. Le fait que la position ait changé entre la veille et le matin suivant, selon le témoignage d’un voisin, renforce cette hypothèse.

"Si j’avais tué ma femme…"

Interrogé sur l’hypothèse qu’il ait pu tuer sa femme, Cédric Jubillar affirme : "J’aurais fait attention à ce genre de petits détails si j’avais commis un tel crime”, a-t-il répondu, en référence aux divergences identifiées sur le positionnement du véhicule. "Si j’avais tué ma femme et transporté le corps, dans ce cas-là, j’aurais fait la bêtise de garer le véhicule dans le mauvais sens !", rapporte Le Figaro.

Des contradictions dans l'enquête

Au fil de la journée, d’autres éléments de l’enquête ont été remis en question. Le gendarme en charge du listing des numéros détectés autour du domicile de Jubillar, dont figurait celui de l’amant de Delphine, a expliqué avoir commis une "erreur de copié-collé", entraînant l’insertion d’une ligne inexacte dans ses relevés. Il a reconnu avoir fait une erreur car il n'a pas revérifier son rapport.

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L’avocate de la défense, Me Emmanuelle Franck, a vivement réagi : "Je n’y crois pas à cette erreur", et a qualifié cette explication de peu crédible. De plus, un expert de la DGA, auditionné mardi, a estimé qu’un coup d’au moins 2 kg lancé à 32 km/h (ou un choc équivalent) aurait été nécessaire pour casser les lunettes de Delphine, l’un des éléments matériels du dossier.

Le témoignage clé de la voisine des Jubillar 

Dans un autre registre, un expert météorologique a évoqué la possibilité qu’une personne ait été présente dans la voiture la nuit de la disparition, en se fondant sur des analyses de condensation sur les vitres. Enfin, des témoins, voisins du couple, ont été entendus : la voisine Olga C. affirme avoir vu Cédric Jubillar frapper du pied le matin de la disparition en s’exclamant : "Je voulais pas ça". Elle a aussi assuré ne jamais avoir vu Delphine sortir seule avec les chiens.

Ce 10ᵉ jour d’audience marque un tournant dans le procès. Pour rappel, le verdict est attendu le 17 octobre.

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