Affaire Jubillar : les pulsions de son amant au grand jour

Publié par Matthieu Chauvin
le 30/09/2025
Avocats Jubillar
abacapress
© Bertrand Arnaud/ABACA
Les deux avocats de Cédric Jubillar ont montré ces derniers jours une pugnacité qui a impressionné médias et spectateurs quant à défendre bec et ongles leur client. Ils n'ont laissé passer aucun détail, poussant les témoins dans leurs retranchements. Mercredi, c'est l'amant de Delphine qui avait été pointé du doigt.
 

La première semaine du procès de Cédric Jubillar a été marquée, outre le comportement arrogant de l'accusé et son apparence physique impressionnante, par la ténacité de ses avocats, maîtres Alexandre Martin et Emmanuelle Franck. Les conseillers du mari de Delphine se sont évertués à analyser de nombreux détails de l'affaire, qui auraient selon eux été négligés par les enquêteurs, en l'occurrence les gendarmes, littéralement mis sur le gril à la barre.

L'amant de Delphine mis de côté par les enquêteurs ?

Maîtres Alexandre Martin et Emmanuelle Franck ont même été jusqu'à faire comparaître, lundi 29 septembre, Dominique Alzeari, le procureur de la République de Toulouse, premier magistrat en charge de l'affaire, l'accusant d'avoir en juin 2021 donné une conférence de presse qui aurait "crucifié" leur client en faisant le coupable désigné aux yeux des médias et de l'opinion publique. Mais un peu plus plus tôt, mercredi dernier rappelle Femme Actuelle, c'est une autre facette du dossier que les deux avocats ont mis à jour : la relation à la sexualité de l'amant de Delphine Jubillar, qui habite Montauban.

Un simple jeu d'adultes surinterprété ?

En effet, des échanges de SMS dévoilés à la cour et aux jurés ont montré cet homme, rencontré en 2020 sur une application de rencontres, sous un autre jour que celui de l'amant prêt à tout quitter pour Delphine. On savait que ces échanges virtuels, fruits d'une passion salvatrice pour la disparue qui ne supportait plus de vivre avec Cédric, pouvaient être crus. Mais un message en particulier a fait réagir l'assistance. Il provient de l'amant et s'adresse à Delphine Jubillar (nous étions alors en plein confinement à cause du Covid-19) : "Vivement la réouverture des clubs échangistes." Puis d'ajouter qu'il serait "Plus performant la prochaine fois."

L'amant de Delphine Jubillar était-il sincère ou coureur ?

Mais Delphine, qui appelait son amant "petit kiki" d'après nos confrères, semblait réceptive à ces textos assez crus. S'agissait-il d'un jeu un peu osé de la part des nouveaux tourtereaux ? Il semble qu'un des deux participants avait d'autres envies. C'est là qu'intervient une journaliste du magazine Elle sur son compte X (ex-Twitter), rapporte Femme Actuelle. Cécile Ollivier a posté en direct, pendant les débats, les reproches des avocats de Delphine faits aux enquêteurs au sujet de l'amant de Montauban : 

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"Le 3e contact privilégié de l'amant c'est un 06 99..., une femme avec qui il a manifestement des relations charnelles, en décembre 2020, et vous ne vous y intéressez pas ?"  Puis : "Il avait sur son téléphone une application sur un site fétichiste sado masochiste, vous ne l'exploitez pas, ça ne vous intéresse pas ?"  Un site qui s'appellerait "Dirty Rencontre" (dirty = sale) et serait hébergé sur le fameux Darknet, là où tout est permis... On peut dès lors  légitimement se poser la question : l'amour entre cet homme aux pulsions pour le moins étranges et Delphine était-il vraiment réciproque ? Cela ne l'accuse en rien dans sa disparition, mais démontre que des zones d'ombre subsistent 5 ans après.

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