Mort d’Émile : selon l’avocat de la grand-mère, l’intervention d’un tiers est un élément "qui semble totalement acquis"

Publié par Suruthi Srikumar
le 12/12/2025
Mort d’Émile : selon l’avocat de la grand-mère, l’intervention d’un tiers est un élément "qui semble totalement acquis"
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L'enquête sur la mort du petit Émile a connu une étape significative le 9 décembre à Aix-en-Provence avec l'audition des grands-parents, de l'oncle et de la tante du garçon pour la première fois en qualité de parties civiles.
 

Ce mardi 9 décembre 2025 marque un tournant procédural dans le dossier de la disparition du petit Émile. Au pôle criminel d'Aix-en-Provence, quatre membres de la famille du jeune garçon ont été entendus par les juges d'instruction. 

Une première audition déterminante pour les proches

C'est un changement de statut radical qui s'est opéré au tribunal d'Aix-en-Provence. Les grands-parents maternels, Philippe et Anne Vedovini, ainsi qu'un oncle et une tante de l'enfant, ont été reçus individuellement par les magistrats pendant environ une heure chacun. Il s'agissait de la toute première audition de la famille d'Émile comme parties civiles ce 9 décembre 2025, une étape attendue depuis la découverte des ossements du garçonnet en mars 2024.

Le 25 mars 2025, ces mêmes membres de la famille avaient été placés en garde à vue pour "homicide volontaire et recel de cadavre", avant d'être relâchés sans poursuites. Cette fois, l'atmosphère était différente. Comme l'indique Le Parisien, cette audition visait à leur permettre de s'exprimer sur le fond du dossier. Me Julien Pinelli, avocat de la grand-mère, a qualifié ce moment d'étape "très importante" auprès de La Provence, soulignant la nécessité pour sa cliente de pouvoir livrer ses sentiments et ses convictions en toute transparence.

Orienter les recherches vers de nouvelles zones

L'objectif de cette journée dépassait le simple recueil de témoignages. La famille, désormais actrice de la procédure judiciaire, entend peser sur la suite des opérations. Leurs avocats ont profité de cette convocation pour remettre aux juges un dossier volumineux d'une centaine de pages. Ce document contient des éléments précis visant à justifier des demandes d'investigations complémentaires sur l'affaire Émile, ciblant des zones géographiques qui n'auraient pas été, selon eux, suffisamment explorées.

Cette offensive procédurale démontre la volonté du clan Vedovini d'élargir le spectre des recherches, suggérant implicitement que la vérité pourrait se trouver ailleurs que dans le cercle intime. C'est tout l'enjeu juridique lié au statut de parties civiles des grands-parents d'Émile, qui leur offre désormais l'accès au dossier et la possibilité de solliciter des actes concrets pour faire avancer la vérité, plutôt que de subir l'instruction.

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La piste familiale reste au cœur du dossier

Malgré cette nouvelle dynamique, la justice maintient sa vigilance à l'égard de l'entourage. Le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, a tenu à rappeler que la piste familiale reste toujours ouverte dans l'enquête Émile. Si aucune charge ne pèse actuellement contre eux, les investigations se poursuivent et "sont régulièrement menées", précise le magistrat.

Les juges d'instruction doivent désormais étudier les requêtes formulées par la famille. De son côté, le clan reste déterminé à participer à la manifestation de la vérité, refusant toute résignation, comme l'a rappelé une déclaration de l'avocat Me Julien Pinelli concernant l'affaire Émile. L'enquête entre donc dans une nouvelle phase technique, où chaque nouvelle hypothèse soumise par les parties civiles sera méticuleusement vérifiée.

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