Cédric Jubillar : les incohérences de ses aveux

Depuis la disparition de Delphine Jubillar, le 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, en plein cœur du Tarn, le mystère reste entier. L'affaire est une énigme sans corps, sans scène de crime identifiée et sans aveu explicite de la part du principal suspect, son époux, Cédric Jubillar. A quelques mois du procès de ce dernier, programmé à l’automne, ses confidences supposées, faites depuis la prison à une nouvelle compagne, mettent en lumière des incohérences qui interrogent.

Selon un article du Parisien et de La Dépêche du Midi, la jeune femme, appelée Judith ou Justine selon les sources (qui utilisent à chaque fois un nom d'emprunt), se serait entretenue régulièrement avec l’accusé dans la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse. Pendant ces rencontres au parloir, Cédric aurait reconnu avoir étranglé son épouse : "C’est comme ça que je l’ai étranglée", aurait-il mimé en serrant symboliquement le cou de celle qui était alors sa compagne.

Cédric Jubillar fait machine arrière

Dans une interview accordée au Parisien, cette même femme s’est confiée davantage sur leurs échanges. Elle rappelle que l'homme lui a tenu des propos menaçants : "Je l’ai déjà fait une fois, je peux le faire deux fois mais si tu ne me trompes pas, tu n’as rien à craindre". Cédric lui aurait par ailleurs dévoilé avoir transporté le corps de Delphine.

Ces mots, présentés comme des aveux, intriguent : l’accusé, qu’on croyait resté silencieux, aurait en réalité parlé en détail à celle qui est devenue sa confidente. L’article du Figaro indique de son côté que la jeune femme a déposé une demande pour se constituer partie civile, souhaitant que sa voix soit entendue et inscrite officiellement dans la procédure.

Ces confidences intriguent d'autant plus qu'en 2022, Cédric Jubillar affirmait avoir "raconté n’importe quoi à n’importe qui" après avoir fait des déclarations à Marco, son ex-voisin de cellule. Selon Marco, Cédric Jubillar aurait parlé d’une ferme, touchée par un incendie, près du domicile du couple. Il lui aurait également demandé de déplacer le corps de Delphine avec l’aide de sa nouvelle compagne et aurait indiqué avoir utilisé une voiture blanche, qui n’était pas la sienne, le soir du meurtre rappelle France 3 Occitanie. Le témoignage de l’ex-détenu avait été jugé crédible par la justice.Cédric Jubillar, lui, avait qualifié ses propres propos auprès de son ex-codétenu, de "conneries". 

Les déclarations passées de Cédric Jubillar ne coïncident pas avec celles qu'il aurait faites à celle qui n'est désormais plus sa compagne. Dans notre diaporama, nous revenons sur ces différences.