Cambriolage : agression et séquestration violente d'une fillette de 3 ans et de sa nounou

Publié par Matthieu Chauvin
le 29/12/2025
Home-jacking cambriolage
Istock
Un événement d'une violence rare vient de secouer une commune bourgeoise d'Ile-de-France avec le home-jacking d'un pavillon et la séquestration d'une nounou et d'une fillette de 3 ans. Alors que trois suspects sont activement recherchés, cet acte brutal pose la question de l'insécurité croissante même dans les quartiers résidentiels réputés calmes.

C’est le cauchemar de tout parent qui se matérialise. Dans la soirée du 23 décembre, peu avant 20 heures, la tranquillité du quartier huppé du Parc de Saint-Maur, commune du Val-de-Marne (94) a été brisée par une intrusion d'une brutalité inouïe. Alors que les propriétaires, deux chefs d'entreprise, étaient absents, trois individus ont pénétré dans leur pavillon pour s'en prendre aux seuls occupants présents : l'employée de maison et une enfant en bas âge.

40 minutes de terreur sous la menace d'un couteau

La scène décrite par les premiers éléments de l'investigation fait froid dans le dos. Trois malfaiteurs ont fait irruption dans le domicile, ciblant immédiatement la garde d'enfant. Selon les informations rapportées par Cnews et des sources policières, l'un d'entre eux n'a pas hésité à maintenir la femme au sol en posant son genou sur son dos, alors qu'elle tenait la petite fille dans ses bras.

Le calvaire a duré près de quarante minutes. Les agresseurs, armés notamment de couteaux, ont proféré des menaces explicites. D'après Le Figaro, ils ont menacé de tuer l'enfant si la nounou tentait de bouger ou de crier. Ce huis clos terrifiant s'est achevé par la fuite des malfaiteurs par une porte-fenêtre, emportant un butin de bijoux et de maroquinerie mais "le préjudice est ignoré pour l’heure."

Bien que physiquement blessée et transportée à l'hôpital, la garde d'enfant a eu le réflexe vital de contacter le 17 dès le départ des assaillants, vers 19h40. Si les jours des victimes ne sont pas en danger, l'incident soulève de lourdes interrogations sur les conséquences psychologiques d'un home-jacking sur un enfant aussi jeune, témoin direct d'une telle violence.

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Une enquête ouverte pour vol en bande organisée

Face à la gravité des faits, la justice a réagi immédiatement. Contacté par Le Figaro, le parquet de Créteil "confirme l’ouverture d’une enquête confiée au service départemental de police judiciaire du Val-de-Marne (SDPJ 94) du chef de vol avec arme en bande organisée et séquestration." L'enquête sur le vol avec arme à Saint-Maur-des-Fossés devra déterminer comment ce commando a repéré les lieux et s'il s'agit d'une équipe spécialisée dans les quartiers dits "cossus".

Ce mode opératoire, impliquant préméditation et violence gratuite, inquiète les riverains. Comme le souligne Sous Notre Toit, ce type d'incident devient de plus en plus courant et ravive le sentiment d'insécurité dans les quartiers résidentiels du Val-de-Marne. Certains voisins évoquent déjà une "vague de cambriolages", craignant que leurs domiciles ne soient les prochaines cibles. La qualification pénale retenue expose les auteurs à la réclusion criminelle à perpétuité, illustrant la sévérité des peines encourues pour séquestration en bande organisée.

Des réflexes devenus indispensables

Au-delà de la réaction immédiate, cet événement doit inciter à renforcer les mesures de protection contre le home-jacking. La sécurisation des accès, l'installation de systèmes d'alarme reliés à une télésurveillance et la vigilance collective du voisinage sont des remparts essentiels. Il est "impératif de faire un signalement" au 17 à la moindre activité suspecte dans le quartier, la rapidité d'intervention étant souvent la clé pour interpeller les auteurs en flagrant délit.

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