Assurance-vie : ces frais masqués qui vous empêchent de profiter pleinement de tout votre argent

Année après année, l'assurance vie reste l'un des placements préférés des Français, avec 19 millions de détenteurs pour 56 millions de contrats, confirme Libération. En théorie, elle combine rendement, fiscalité avantageuse et souplesse dans la gestion de son épargne. Mais dans les faits, de nombreux épargnants déchantent lorsqu'ils découvrent que leur capital progresse moins bien qu'espéré. La faute à une série de frais souvent opaques, mal expliqués au moment de la souscription, qui grignotent une partie de vos gains. 

Selon une enquête approfondie publiée par 60 millions de consommateurs, certains contrats pourraient cacher des mauvaises surprises. Le magazine alerte : les rendements réels sont parfois très éloignés de ceux annoncés par les assureurs. Que se cache-t-il derrière certains contrats et comment éviter les pièges ? Voici ce que vous devez savoir. 

Fonds en euros ou unités de compte ? Le piège qui se referme

La majorité des épargnants choisissent encore le fonds en euros, qui garantit le capital. Mais comme ces supports rapportent peu aux assureurs, ceux-ci incitent désormais à investir dans des unités de compte (UC) : des actions, de l'immobilier et des placements plus risqués. La promesse : des rendements plus élevés. En réalité, si France Assureurs indique qu'en 2023, "la performance moyenne des UC a atteint 7% (...) il ne va pas en totalité dans les poches des assurés", peut-on lire. Des frais de gestion s'ajoutent. 

Des frais qui s'accumulent, parfois sans que vous le sachiez

Frais d'entrée, de gestion, d'arbitrage... L'épargnant est prélevé à chaque étape. Certains frais n'apparaissent pas dans les documents de présentation. 60 Millions de Consommateurs en citent plusieurs : 

• jusqu'à 5 % dès le versement initial ;
• environ 1% de frais de gestion chaque année ;
• parfois plus de 3 % de frais internes sur certains supports, comme les fonds immobiliers 

L'épargnant pense alors que son argent travaille, alors qu'une partie est "captée" en silence. 

Vers plus de transparence ? Un petit progrès... 

Depuis 2022, les autorités poussent les compagnies à "mettre en place un plan de réduction". En clair, certains contrats réduisent leurs frais ou suppriment les rétrocommissions. Mais les contrats vendus en banque ou via les réseaux traditionnels sont jugés encore trop coûteux. L'assurance-vie est-elle un placement pour contourner la succession classique ? Découvrez l'avis d'un expert. 

Ce qu'il faut retenir avant de souscrire une assurance-vie 

Avant de choisir votre contrat, comparez bien les frais, car ils varient beaucoup. Demandez à voir le tableau des frais détaillés et posez des questions sur les coûts : frais d'entrée, de gestion, d'arbitrage ou de gestion pilotée. Attention aussi aux supports en unités de compte, qui peuvent être plus risqués et plus chers, bien qu'ils soient rentables sur le long terme en privilégiant une épargne régulière, précise l'UFC-que Choisir. N'hésitez pas à négocier certains frais, notamment ceux sur les versements. Enfin, l'UFC recommande de viser les contrats "ne comportant que peu de supports financiers (20 ou 30 maximum) et d'éliminer les options que vous jugerez superflues" ou simplement en cas de difficultés à comprendre les tenants et les aboutissants. Découvrez les informations à regarder attentivement sur votre relevé annuel d'assurance-vie.