L’ancien Premier ministre, Gabriel Attal, a remis en doute la pertinence d’une nouvelle loi sur l’immigration, après l'annonce d’un projet en ce sens le 11 octobre. Il n’est pas le seul représentant du...
"Dans tout dossier retraite, les enjeux financiers se trouvent dans les pièges à éviter et les opportunités à saisir. La législation est très complexe. Il peut donc y avoir des pertes et des manques à gagner. Il est ainsi primordial de bien les identifier, avant de liquider vos droits à la retraite. Car une décision prise au mauvais moment, va perdurer tout au long de votre retraite. C’est pourquoi il convient d’apporter une attention particulière sur la dernière année de travail", prévient Dominique Prévert, associé du cabinet Optimaretraite.
Dernière année de travail : "Pour vous protéger, intéressez-vous impérativement à la question"
En effet, l’année du départ à la retraite n’est pas similaire aux autres… Par exemple, le décompte des trimestres ne s’effectue pas de date à date à partir des trimestres travaillés, mais sur la base des cotisations prélevées sur vos salaires ou versées à votre caisse de retraite.
Rappelons que la validation de trimestres ne s’effectue pas en fonction du temps travaillé, mais selon la rémunération et les cotisations payées. "On valide un trimestre tous les 150 Smic horaires brut", détaille l’expert. "En 2021, le Smic horaire brut est fixé à 10,25 euros brut. Il convient donc de gagner 150 fois 10,25 euros, soit 1 537,50 euros brut soumis à cotisations sociales, pour valider un trimestre. Ainsi, pour valider 4 trimestres cette année, votre rémunération brute doit être égale à 600 fois le Smic horaire (150 x4), soit 6 150 euros brut", indique-t-il. "Si vous gagnez au moins 3150 euros par mois, vous aurez alors acquis vos 4 trimestres dès la fin février."
Or, concernant la dernière année, la règle est différente : vous ne pouvez pas valider plus de trimestres que de trimestres civils entiers écoulés. "Pour vous protéger, intéressez-vous impérativement à la question. Rien ne se fera seul. Informez-vous sur vos droits", préconise Dominique Prévert.
Comment déjouer cette spécificité ?
Retraite : "Partez le 1ᵉʳ jour d’un trimestre civil"
Vous avez suffisamment cotisé pour valider un trimestre lors de la dernière année ? Attention, vous ne l’obtiendrez réellement que si vous demandez à percevoir votre retraite à partir du 1er avril. Ainsi, pour en obtenir deux, trois ou quatre de plus, "nous préconisons de partir le 1ᵉʳ jour d’un trimestre civil, en avril, juillet, octobre ou janvier de l’année suivante, selon le profil de carrière. On parle de date d’opportunité. Par exemple, si vous partez le 1ᵉʳ juillet au lieu du 1ᵉʳ juin, vous bénéficiez d’un trimestre de plus. Cela correspond à une surcote d’1,25% sur votre pension, plus un mois de salaire et quelques points Argirc Arrco supplémentaires ", tient à préciser Dominique Prévert.
Par ailleurs, comment procéder pour maximiser votre salaire ou revenu annuel moyen avec votre dernière année d’activité ?
Retraite : "Annulez votre plus mauvaise année en partant un mois plus tard"
Deuxième spécificité de la dernière année, et non des moindres : les salaires ou revenus perçus l’année du point de départ du versement de votre retraite ne sont pas pris en compte si vous partez en retraite en cours d’année.
"Le régime de base s’appuie sur les 25 meilleures années pour évaluer le salaire annuel moyen. Or, la dernière année, offrant souvent la rémunération annuelle la plus élevée, n’est comptabilisée seulement si elle a été accomplie en totalité. Mieux vaut donc partir le 1ᵉʳ janvier que le 1ᵉʳ décembre pour augmenter le calcul de votre pension et annuler la plus mauvaise année", explique Dominique Prévert.
Enfin, "afin de répartir vos revenus sur deux années fiscales différentes, il peut être judicieux de repousser votre départ l’année suivante, si vous vous apprêtiez à partir en fin d’année", conclut l'expert retraite. Ainsi, au lieu du 1ᵉʳ janvier, partez plutôt le 1ᵉʳ février.