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Inflation : tous ces produits et services que les Français abandonnent en premier
Pour faire face à leur baisse de pouvoir d’achat, les ménages sont forcés d’effectuer des arbitrages quotidiens, afin d’équilibrer leur budget. Voici les dépenses sur lesquelles ils doivent faire une croix.

Les Français se voient contraints de consommer différemment. Fragilisés par l’inflation galopante - +5,2% en mai 2022 sur un an selon l’Insee – les ménages doivent arbitrer les dépenses du quotidien. C’est la première fois depuis 1985 que l’indice des taux à la consommation bondi autant. Or, "contrairement aux années 1970 et 1980, beaucoup de consommateurs ne sont pas habitués à ce phénomène", alerte Jérémy Ducros, économiste pour l'association d'intérêt général La finance pour tous. Ce qui les inquiète d’autant plus, c’est qu’"on ne sait pas combien de temps ça va durer ; il y a une grande hétérogénéité, par exemple entre les prix de l'énergie qui explosent et ceux de l'alimentation qui augmentent, mais moins rapidement", rapporte La Dépêche avec l’AFP.

Selon les estimations du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, cette économique incertaine pourrait perdurer. Il mise sur une sortie "du pic d'inflation" à l'horizon "fin 2023".

Conséquence première, les consommateurs réduisent leur liste de course, tout comme les petits plaisirs.

Inflation : des arbitrages sur des pôles non-essentiels

Selon une enquête de l’Observatoire de l'inflation de l'association 60 Millions de consommateurs, publiée le 1er juin, le surcoût moyen dans le budget des Français est conséquent. Afin d’"absorber la hausse générale des prix" il leur faut dépenser "en moyenne 90 euros de plus" chaque mois.

"Avec 20% de hausse, les carburants contraignent déjà à acquitter en moyenne 27 euros de plus par mois", pointe l’étude. Quant aux factures d'énergie (+25%), elles "provoquent des prélèvements supplémentaires d’un montant moyen de 32 euros par mois", peut-on y lire. Enfin, la "hausse générale de 7% des produits de consommation courante, attendue cet été, entraînera une dépense supplémentaire de 30 euros [en moyenne] par ménage chaque mois" : une famille paie ainsi en moyenne 38 euros de plus, contre 21 euros pour un couple sans enfant.

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Pour les classes moyennes, dont la part du budget dédiée aux dépenses contraintes (alimentation, loyer, énergie, trajets quotidiens, etc.) est moins élevée que pour les plus précaires, les premiers arbitrages se font sur des pôles non-essentiels.

Quels sont alors les produits et autres services sur lesquels les consommateurs font l’impasse en premier ? Découvrez-les dans notre diaporama ci-dessous.

Le coiffeur

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Le coiffeur

Pour ne pas mettre à mal leur budget, les ménages sont forcés de repousser leurs rendez-vous chez le coiffeur à plus tard.

L’esthéticienne

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L’esthéticienne

Même constat pour les rendez-vous chez l’esthéticienne. Les rendez-vous sont reportés.

L’abonnement Netflix

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L’abonnement Netflix

Pour réduire leurs dépenses, des foyers coupent certains de leurs abonnements numériques, jugés non indispensables. Netflix, comme les autres plateformes de vidéos, peut en faire partie.

Le groupe cite d’ailleurs l'inflation comme un des facteurs ayant impactés ses abonnements au premier trimestre. D’après une récente étude de l'institut Nielsen, 44% des ménages français faisant désormais attention à leurs dépenses ont limité leur budget "loisirs à la maison".

Les loisirs

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Les loisirs

Cinéma, théâtre, musées, concerts… Les sorties culturelles se font plus rares.

Les vacances

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Les vacances

Si une grande partie des Français entendent partir en vacances cet été, les séjours seront raccourcis.

Le restaurant

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Le restaurant

Les déjeuners ou dîners au restaurant sont aussi moins fréquents.

L’ameublement

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L’ameublement

Si certains envisageaient de changer leur décoration intérieure, ils ont repoussé ce projet à plus tard.

Les achats de plaisir

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Les achats de plaisir

Vêtements, bijoux, chaussures… Face à l’incertitude, "on coupe l’achat de plaisir et, dans les ménages qui avaient déjà économisé pendant la crise sanitaire (de Covid), on renforce l’épargne de précaution", observe Sandra Hoibian, directrice générale du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc).

Les produits alimentaires de marques

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Les produits alimentaires de marques

Selon une étude Nielsen, les consommateurs se reportent désormais vers les marques de distributeurs, voire premiers prix. 25% des ménages fragilisés y ont actuellement recours. Pourtant, leurs prix augmentent proportionnellement davantage, prévient l’Institut Nielsen.

Les produits bio

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Les produits bio

Les ventes des produits issus de l'agriculture biologique ont chuté de 6,3% depuis le début de l’année.

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