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 Inflation à 10% cet été : les produits qui ne devraient pas y échapper
Les patrons des grandes chaînes de supermarchés s’inquiètent d’une inflation à 7, 8, voire 10% d’ici à l’été. Découvrez les produits qui ne devraient pas y échapper.

Les derniers chiffres sont édifiants. Dans son dernier rapport, l’institut d’études spécialisées IRI note que les produits de grande consommation ont vu leur prix bondir de 2,9% fin avril, sur un an. Pour les seuls produits alimentaires, l’inflation grimpe à 4,1%, selon l’UFC Que Choisir.

Et surtout, cette tendance, à la hausse depuis décembre, devrait s’accentuer.

Les prévisions sont bien sombres : Michel Edouard Leclerc, invité sur BFM TV, annonce que ce chiffre pourrait doubler d’ici l’été. Dominique Schelcher, le patron de Système U, table lui sur une inflation à 10% dans quelques semaines.

Dans ce contexte, le pouvoir d’achat des Français va de mal en pis. 

4000 euros de dépenses en plus à l’année

Selon l’UFC Que Choisir, l’inflation actuelle signifie qu’en moyenne, les ménages vont dépenser 2000 euros de plus par an. Si les chiffres doublent, ce budget pourrait donc dépasser les 4000 euros. 

La situation est critique, et en attendant les éventuelles mesures du gouvernement, comme le chèque alimentaire promis par le candidat Macron, les consommateurs souffrent en silence.

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A la hausse des prix s’ajoute également la crainte de pénuries, dont les effets se font déjà sentir dans les supermarchés, où certains rayons se vident. “Dès que leur pouvoir d’achat se réduit, les ménages se dirigent vers les aliments basiques, toujours moins chers. Or cette tension qu’ils créent a tendance à faire grimper les prix”, explique Pascale Hébel, experte des tendances de consommation, au Parisien

Inflation : quelles sont les vraies causes ?

La principale raison à cette flambée des prix, inédite depuis 2008, c’est bien sûr la guerre en Ukraine. Mais “la guerre n’explique pas tout. Les distributeurs ont tendance à l’utiliser comme excuse”, note l’économiste Stéphanie Villiers dans les colonnes du Parisien. La pandémie de Covid, les politiques budgétaires occidentales ou encore la transition énergétique ont aussi un rôle à jouer dans ce déséquilibre, note l’AGEFI.

Reste que, si la situation perdure, et que l’inflation atteint la barre redoutable des 10%,  “la pression pour l’augmentation des salaires deviendra intenable. Et là, l’inflation sera alors encore plus galopante”, poursuit Stéphanie Villiers dans L e Parisien.

Pour certains produits, une telle hausse des prix semble pourtant inévitable. Découvrez-les dans notre diaporama. 

Les pâtes

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Les pâtes

Le tarif des pâtes s’est envolé de 15,3 % en avril 2022 sur un an. Le produit subit donc déjà une inflation à plus de 10%, mais n’est pas à l’abri d’une nouvelle augmentation significative.

Un paquet de pâtes facturé 2€ aujourd’hui devrait donc coûter 2,2€ cet été.

La farine

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La farine

Le prix de la farine aussi a déjà dépassé la barre des 10% (10,9% pour être précis). Un paquet de farine à 1,72€ le kilo pourrait donc frôler les 2€ cet été.

La viande rouge

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La viande rouge

Le prix de la viande flambe. En avril 2022, les viandes surgelées se vendaient déjà 11,3 % plus cher qu’en avril 2021. Leur prix devrait continuer à grimper, au moins jusqu’à l’été. 

Les huiles

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Les huiles

En Ukraine, les récoltes de blé et d’huiles ont été durement impactées par la guerre. Huile de tournesol, de colza… Leur prix a bondi de 10% en un an, et pourrait encore grimper avant l’été. Avec une nouvelle inflation à 10%, une bouteille d’huile à 3,85€ aujourd’hui pourrait être vendue à 4,25€ cet été.

Le café

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Le café

Le café a bondi de 8,2 % depuis avril 2021. Il est donc probable que son inflation atteigne les 10% avant l’été.  

Le sucre

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Le sucre

Le prix d’un paquet de sucre, lui, a augmenté de 6 %, et devrait poursuivre sa hausse d’ici cet été. 

La moutarde

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La moutarde

La moutarde se fait rare, elle devrait donc subir une inflation redoutable. Un pot à 1,5€ aujourd’hui pourrait coûter, cet été, 1,65€. 

La vollaille

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La vollaille

A cause, entre autres, d’une sévère épidémie de grippe aviaire, les élevages français de volaille sont dans la tourmente, et le prix de la viande blanche a flambé. La situation ne devrait pas s’arranger avant l’été.

Les oeufs

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Les oeufs

De la même façon, le prix des œufs, lui aussi, devrait être impacté par la grippe aviaire et la hausse du coût des matières premières, et atteindre des sommets dans les prochains mois. 

Les eaux et boissons

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Plus discrètement, le prix des eaux et des boissons et rafraîchissements sans alcool grimpe lui aussi à toute vitesse. En un an, il a augmenté de 4,97%, selon l'IRI. Une inflation qui devrait se poursuivre. 

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