Foie gras, saumon : les prix de vos produits alimentaires de Noël ont-ils augmenté depuis l'année dernière ?

Publié par Suruthi Srikumar
le 11/12/2025
Les prix de vos produits alimentaires de Noël ont-ils augmenté ?
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Le panier de Noël 2025 de franceinfo atteint 155,30 euros, enregistrant une légère baisse pour la deuxième année consécutive, selon une étude réalisée en partenariat avec NielsenIQ, dévoilée ce jeudi 11 décembre.

Pour la deuxième année consécutive, le coût des festivités s'allège légèrement. Une étude menée par ICI et franceinfo avec NielsenIQ révèle que le panier moyen s'établit à 155,30 euros, soit une baisse de 1,1%. Si cette comparaison du panier de Noël 2024 et 2025 semble favorable, il ne faut pas oublier que les prix ont bondi de 12% sur trois ans. Comme le souligne Emmanuel Cannes, expert chez NielsenIQ, "on ne retrouvera jamais les prix d’avant 2022". L'inflation ralentit, mais le ticket de caisse reste élevé par rapport au passé récent.

Les entrées stars redeviennent accessibles

On observe un prix du foie gras en baisse pour Noël 2025 de l'ordre de 9%. Cette décrue marque "un retour à une offre normale après les années de grippe aviaire", la production n'étant pas impactée par les cas récents. Le saumon fumé suit cette tendance avec un recul de 4%, profitant d'une offre abondante qui tire les tarifs vers le bas pour le plus grand plaisir des amateurs.

Desserts : la bûche change de recette

Au moment du dessert, les étiquettes réservent aussi des surprises. L'évolution des prix de la bûche glacée en supermarché montre une chute spectaculaire de 25%. Ce tarif plus doux, à 7,44 euros en moyenne, s'explique par une reformulation des produits. Pour contourner le coût du cacao, les fabricants privilégient désormais les fruits, le caramel ou les fruits secs, mécaniquement moins onéreux à produire que les versions tout chocolat d'autrefois.

Des bulles à prix plus doux

Enfin, les boissons festives deviennent plus accessibles. Le prix du champagne en baisse pour le réveillon 2025 recule de 8%, avec une bouteille moyenne autour de 25,19 euros. Cette situation résulte des difficultés actuelles de la filière viticole, contrainte de modérer ses tarifs pour écouler les stocks. À l'exception de la dinde fermière qui reste stable, ces variations de prix imposent de bien cibler ses achats pour équilibrer le budget du réveillon.

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Découvrez la liste des produits dont le prix a augmenté au sein de notre diaporama.

Dinde fermière : un prix stable malgré les risques aviaires

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Une photo d'une dinde fermière en extérieur, sur une exploitation agricole.
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Au milieu de ces variations à la hausse ou à la baisse, la dinde fermière fait figure d'exception en conservant un prix parfaitement stable par rapport à l'année précédente. Elle demeure une valeur sûre pour le plat de résistance.

Tout comme pour le foie gras, les récentes alertes concernant la grippe aviaire n'ont pas eu le temps de se répercuter sur les tarifs de cette volaille festive, garantissant un budget maîtrisé pour le plat principal.

Champagne

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Une photo d'un vignoble de Champagne, illustrant les rangées de vignes et le terroir.
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Trinquer coûtera moins cher cette année. La bouteille de champagne incluse dans le panier voit son prix diminuer de 8% pour s'établir à 25,19 euros. Ce repli est la conséquence directe des difficultés économiques traversées par la filière vin et champagne.

Pour relancer la consommation et écouler les volumes, les producteurs et distributeurs proposent des tarifs plus attractifs. À titre de comparaison, le crémant reste une alternative encore plus économique, aux alentours de 7,24 euros la bouteille.

Saumon fumé

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Gros plan sur des tranches de saumon fumé frais.
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Le saumon fumé affiche un recul de 4% sur son étiquette. Cette baisse est rendue possible par une offre particulièrement abondante sur le marché cette année.

Ce produit, bien que toujours incontournable, tend à se banaliser et est de plus en plus consommé tout au long de l'année, ce qui stabilise son coût et évite les pics inflationnistes typiques des produits purement saisonniers.

La bûche glacée

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Une photo d'une bûche glacée de Noël élégamment présentée sur une table
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Le dessert glacé traditionnel voit son prix fondre de 25%, passant de 9,90 euros à 7,44 euros. Cette chute drastique du prix moyen ne signifie pas une baisse de qualité, mais plutôt une transformation de l'offre en rayon.

Face au coût exorbitant du cacao, les fabricants proposent davantage de recettes aux fruits, au caramel ou aux fruits secs. Ces ingrédients étant moins onéreux que le chocolat, le prix final pour le consommateur s'en trouve mécaniquement allégé.

Foie gras

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Une photo d'une belle tranche de foie gras sur une assiette
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Après plusieurs années difficiles, le foie gras redevient plus accessible avec une baisse notable de 9% dans le panier moyen. Cette diminution signe, selon les experts, un "retour à une offre normale après les années de grippe aviaire et d’abattages massifs".

Les producteurs ont pu reconstituer leurs stocks à temps. Il est important de noter que les cas récents de grippe aviaire détectés sur le territoire n'ont aucun impact sur les produits vendus cette année, la production étant déjà terminée.

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Pommes noisettes

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Pommes noisettes
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C'est l'une des plus fortes hausse. La boîte de pommes noisettes surgelées de 1kg coûte 2,91 euros, soit une augmentation de 17,8 en seulement un an.

Le chocolat

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Une photo en gros plan de différentes barres et morceaux de chocolat noir
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C'est la plus forte hausse de ce panier de Noël 2025. La boîte de chocolats de 345 grammes en marque nationale coûte désormais 14,81 euros, soit une augmentation brutale de 2,66 euros en seulement un an.

Cette flambée s'explique par la crise historique que traverse la filière. Les cours du cacao ont dépassé les 12 000 euros la tonne en 2024, contre environ 2 000 auparavant, sous l'effet combiné d'aléas climatiques majeurs et d'une demande mondiale qui ne faiblit pas.

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