Les 3 bons réflexes pour retirer son argent liquide et éviter les nouveaux frais cachés
Les habitudes de paiement de nos compatriotes évoluent de plus en plus rapidement. Pour la première fois, en 2024, les paiements par carte (48%) ont dépassé les transactions en espèces (43%), d’après la Banque de France. Pour faire face à cette transition qui leur demande de plus en plus de ressources techniques, les établissements bancaires doivent ajuster leur stratégie et leur grille tarifaire. L'objectif ? Rendre les opérations physiques moins attractives pour accélérer le virage numérique. Une tendance qui va s'intensifier.
Quel est le premier piège à éviter au distributeur ?
Le premier aléa survient lorsque vous dépassez votre quota mensuel de retraits gratuits hors du réseau de votre propre établissement. La plupart des contrats bancaires traditionnels incluent une limite pour ces opérations, souvent fixée à trois ou quatre. Au-delà de ce seuil, chaque passage à un distributeur d'une autre enseigne engendre des frais. Et la note risque de s'alourdir : dès 2026, certaines banques prévoient une majoration de ces coûts pouvant atteindre 20% selon le site de l'ACDF (Acteurs du Commerce Français).
Retirer de l'argent chez un commerçant : la fausse bonne idée ?
Dès le premier semestre 2026, plus de 27 000 points d'accès privatifs (commerces partenaires, bureaux de poste) permettront de retirer de l'argent liquide comme nous vous le révélions. Si le service chez le commerçant est annoncé comme gratuit, le piège se referme juste après. Votre banque considérera cette opération comme un "retrait déplacé".
Il vous faudra donc éviter d'utiliser ce nouveau service après avoir déjà épuisé votre quota de retraits gratuits. Des frais s'appliqueront en effet de la même manière que si vous retiriez des espèces chez une banque concurrente, transformant ce qui apparaît comme une vraie solution de dépannage et de proximité en coût supplémentaire.
Pourquoi se rendre en agence coûtera-t-il plus cher ?
Le troisième cas de figure concerne les opérations réalisées directement au guichet. La nouvelle tarification bancaire 2026 pour le retrait d’espèces et autres services va prendre en compte "l’accompagnement humain." Un virement ponctuel effectué par un conseiller, par exemple, pourrait être facturé jusqu'à 5 euros.
Comme le soulignent plusieurs experts, là encore, objectif est clair : en renchérissant le coût des opérations effectuées en agence, les banques cherchent à orienter les clients vers leurs applications mobiles et sites internet. Une stratégie qui vise à réduire les coûts de structure des agences physiques, qui sont déjà de moins en moins nombreuses.
Comment se prémunir de ces frais cachés ?
Heureusement, il existe des solutions simples pour éviter les frais de retrait hors réseau "domestique". Le premier réflexe est de regrouper vos besoins : effectuez un seul retrait plus important en début de mois (de préférence à un distributeur de votre banque).
Ensuite, prenez le temps d'éplucher votre convention de compte pour connaître précisément vos plafonds. C'est le meilleur moyen de savoir comment retirer de l'argent sans frais "déplacés." Enfin, cette nouvelle donne pourrait être l'occasion d'étudier les offres des banques en ligne. Souvent, leur modèle économique leur permet d'offrir une plus grande flexibilité sur les retraits, créant une nette différence dans la comparaison des frais bancaires.