Prime Macron : les conditions pour la toucher en 2025
Créée pour soutenir le pouvoir d’achat des Français, la "prime Macron", désormais appelée prime de partage de la valeur (PPV), fait son retour en 2025 avec de nouvelles règles. Si de nombreux salariés espèrent la voir apparaître sur leur fiche de paie, tous ne pourront pas en bénéficier. Car son versement dépend avant tout de la situation financière et juridique de l’entreprise. Planet fait le point.
Une prime devenue obligatoire pour certaines entreprises
Instaurée en 2019 après la crise des gilets jaunes, la prime Macron permettait aux employeurs de verser jusqu’à 1 000 € (voire 2 000 € en cas d’accord d’intéressement) sans impôt ni cotisations sociales. Depuis juillet 2022, elle a été transformée en prime de partage de la valeur (PPV), un dispositif plus pérenne et élargi.
Mais à partir du 1er janvier 2025, la donne change puisque certaines entreprises devront obligatoirement instaurer un mécanisme de partage de la valeur. "La mise en place d'un dispositif de prime de partage de la valeur n'est pas obligatoire dans les entreprises comportant moins de 10 salariés ou plus de 49 salariés", précise le site du Service public.
Des montants et modalités variables selon les cas
Si le principe de la PPV reste le même, redistribuer une partie des bénéfices aux salariés, son montant et son calendrier peuvent fortement varier. Comme le rappelle le site Mes allocs, les entreprises "peuvent décider de verser jusqu’à deux primes de partage de la valeur par an”, en une ou plusieurs fois, "dans la limite d’un versement par trimestre".
Les critères de calcul, eux, reposent sur plusieurs éléments : salaire, ancienneté, durée de travail ou encore présence effective dans l’entreprise. Les salariés peuvent également choisir d’affecter la prime à un plan d’épargne entreprise (PEE) ou un plan d’épargne retraite (PER), un choix avantageux pour optimiser leur épargne.
Un dispositif attractif mais encore inégalement distribué
La prime Macron conserve un avantage majeur car son exonération de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu, jusqu’à 3 000 € par an, voire 6 000 € en cas d’accord d’intéressement. Toutefois, toutes les entreprises ne peuvent pas se permettre un tel versement. En pratique, ce dispositif profite surtout aux structures financièrement stables, capables de dégager des bénéfices réguliers.
Au sein de notre diaporama, découvrez les conditions pour bénéficier de cette aide.
Être salarié de l’entreprise
La prime de partage de la valeur (PPV) s’adresse à tous les salariés disposant d’un contrat de travail : CDI, CDD, temps partiel, alternants ou intérimaires, quelle que soit leur ancienneté.
Travailler dans une entreprise éligible
Seules les entreprises comptant entre 11 et 49 salariés, ayant réalisé au moins 1 % de bénéfice net fiscal pendant trois années consécutives, doivent mettre en place un dispositif de partage de la valeur.
Une activité sous forme de société
L’entreprise doit exercer sous une forme juridique reconnue : SA, SAS, SARL, ou toute autre société commerciale. Les micro-entreprises ou associations ne sont donc pas automatiquement concernées.
Une prime décidée par l’employeur
Le versement de la PPV dépend d’une décision unilatérale de l’employeur ou d’un accord d’entreprise. Sa date peut varier selon le calendrier interne de chaque structure.
Des critères d’attribution internes
Le montant peut être modulé selon le salaire, l’ancienneté, la classification ou la durée de présence du salarié dans l’entreprise, mais toujours sans discrimination.
Un versement flexible
L’entreprise peut verser la prime en une ou plusieurs fois, dans la limite d’un versement par trimestre. Certaines choisissent d’étaler le paiement sur l’année.
Une exonération fiscale avantageuse
La prime est exonérée de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu jusqu’à 3 000 €, ou 6 000 € si un accord d’intéressement ou de participation est en vigueur.