Réforme des retraites : les instructions du gouvernement pour faire face à la grève
Le mardi 10 janvier, la Première ministre Elisabeth Borne présentait le texte de la réforme des retraites, une des mesures phares du deuxième quinquennat Macron. Suite aux annonces, de nombreux syndicats ont décidé d'une journée de mobilisation interprofessionnelle contre la dite réforme, au jour du 19 janvier. La date approche et la grève promet d’être massive. Parmi les revendications des syndicats, la remise en question du fameux recul de l’âge de départ légal.
En effet, la version finale du texte prévoit finalement un report de cet âge légal de départ à 64 ans et non plus 65 comme Emmanuel Macron l’avait avancé notamment lors de sa campagne présidentielle. L’un des faits décriés par les militants s’opposant au texte s’est trouvé formulé par Éric Meyer, délégué syndical de Sud-Rail, sur le plateau de BFMTV. En effet, "on ne retrouve pas de mise à contribution des entreprises dans cette réforme, dont tout le poids est posé sur les épaules des salariés", a-t-il confié à l’antenne ce dimanche 15 janvier.
Jeudi noir : un scénario similaire à celui de 1995 ?
Les syndicats ont appelé à une grève "puissante". Le spectre des mobilisations interprofessionnelles de 1995 plane donc sur l’exécutif. A l’époque, les grévistes militaient contre une réforme englobant le système de la sécurité sociale ainsi que celui des retraites et avaient paralysé de nombreux secteurs sur plus de trois semaines. Le mouvement avait regroupé plus de 6 millions de grévistes, comme le rapporte RTL. Le gouvernement s’était vu contraint de céder face à une opinion publique révoltée.
Cependant, les avis sont bien moins unanimes qu’en cette année 1995 en ce qui concerne la réforme des retraites portée par le gouvernement Macron à l’heure actuelle. L’hypothèse d’une grève reconduite sur plusieurs jours, voire semaines comme cela avait été le cas en 2019, n’est toujours pas à écarter. Ce mardi 17 janvier, le ministre des Transports Clément Beaune a pris la parole au sujet des mobilisations sociales prévues ce jeudi, comme le rapporte BFM Business.
Découvrez ci-dessous les 5 éléments principaux de sa prise de parole.
Une journée très difficile pour les transports
C’est officiel : avant même la publication des premiers plans d’action de la RATP et de la SNCF, le ministre anticipait un "jeudi de galère dans les transports". Le gouvernement s’attend donc à de très fortes perturbations dans ce secteur.
Ne pas faire de plein de précaution
Face au ralliement du secteur du pétrole au mouvement de grève, certains craignent un retour des pénuries de carburant. Clément Beaune a donc appelé les automobilistes à ne pas faire de pleins de précaution, qui pourraient eux-mêmes entrainer une pénurie.
Appel au télétravail
Le ministre des Transports a également incité tous les salariés le pouvant à télétravailler afin de limiter l’impact de la grève sur les entreprises.
Appel à limiter ses déplacements
En conséquent, Clément Beaune a également insisté de manière plus générale sur la nécessité de limiter ou de décaler ses déplacements face à l’impact conséquent qu’aura certainement la mobilisation sur les transports publics.
Conséquences d'une reconduction imprévisibles
Enfin, l’exécutif craint plus que tout une reconduction du mouvement passé la date fatidique du 19 janvier. En effet, l’impact d’une reconduction serait très difficile à appréhender, notamment en ce qui concerne les départs en vacances du mois de février. "J’espère que cela ne durera pas, surtout", a-t-il souligné.