Cette arnaque à la poubelle se répand partout en France
En début d'année, nous avions évoqué la volonté du gouvernement d'encourager les collectivité locales à équiper les communes de poubelles à puces RFID (Radio Frequency Identification). Pas question pour l'heure d'obligation, mais plutôt de phase test, pour pouvoir analyser les effets de cette mesure. Elle vise, grâce à cette technologie, à peser le contenu des bacs pour facturer la fameuse taxe sur les ordures ménagères en fonction du poids relevé, individuellement. C'est incitatif : moins vous jetez, moins vous payez. Mais ce qui partait d'une idée sensée, génère, déjà, son lot d'arnaques.
Arnaque à la poubelle : voler vos données personnelles
Une première alerte vient d'être émise par la Métropole de Rouen, qui a adopté cette mesure, rapportée par le site 76actu qui couvre la Seine-Maritime. La collectivité a mis en ligne le message suivant : "Une nouvelle pratique a été identifiée sur le territoire de la Métropole. Des personnes, soi-disant mandatées par la Métropole, se présentent à votre domicile prétextant l’installation de puces sur votre poubelle en demandant notamment votre pièce d’identité." Et rappelle (RMC souligne que la municipalité n'envoie pas de démarcheurs au domicile des particuliers): "Il ne s’agit en aucun cas d’agents de la Métropole." Encore faut-il pouvoir le vérifier.
Arnaque à la poubelle : la technique séduit les voleurs
On apprend par Ouest-France que cette tentative d'arnaque n'était pas une première, mais cette dernière était passée inaperçue : plus tôt, en juillet, le syndicat de valorisation des ordures ménagères (Syvalorm) qui couvre notamment l'est du département de la Sarthe et le Loir-et-Cher a également publié une alerte dans les pages du quotidien régional : un individu seul, cette fois, s'est fait passer pour un agent du syndicat chargé de changer les puces sur les bacs "contre paiement."
Arnaque à la poubelle : tout démarchage doit être suspect
Les usagers sont appelés à "la plus grande vigilance" et l'organisme indique s'insurger "bien évidemment contre ces pratiques crapuleuses qui visent à escroquer les habitants [...] aucun service, matériel ni calendrier n’est vendu en porte-à-porte." Si vous habitez dans le secteur, Syvalorm rappelle que "Les réparations, changements et livraisons de matériel (bac, composteur), remises de carte d’accès en déchèterie se font gratuitement à l’issue d’une démarche administrative et volontaire de l’usager avec nos services (téléphonique, site internet ou accueil physique en nos bureaux) et non après un quelconque démarchage du syndicat."
Arnaque à la poubelle : une méthode qui aurait débuté en juin
Nul doute que plus les communes seront équipées, plus l'arnaque va se répandre. Elle aurait eu lieu (pour ce que l'on sait) pour la première fois en juin, toujours d'après Ouest-France. La ville bretonne de Ploërmel, dans le Morbihan, avait déjà prévenu ses administrés, sur son site : "Deux hommes, entre 25 et 35 ans, se sont présentés aux domiciles de plusieurs personnes résidant dans la commune de La Croix-Helléan. Leur discours est bien rodé. Munis d’une carte d’accréditation factice avec le logo de Ploërmel Communauté et leurs photos, ils disent devoir procéder à une inspection des bacs pour relever les numéros de puces. Ils demandent ensuite une carte d’identité et une carte bancaire pour facturer leur intervention."
Arnaque à la poubelle : adoptez les bons réflexes
Une méthode digne de professionnels, qui utilisent ensuite, après vous avoir fait payer cette "intervention", les numéros de votre carte bleue pour effectuer divers achats à votre insu... Ou les données de votre pièce d'identité pour l'usurper : le début de gros problèmes. Là encore, comme pour n'importe quel visiteur inopiné, suivez le conseil de la mairie : "L’instance communautaire rappelle qu’aucun agent de Ploërmel Communauté n’est mandaté pour vendre quoi que ce soit à domicile. Il est seulement possible que des agents mandatés par Ploërmel Communauté se présentent à votre domicile, uniquement pour livrer des bacs et sur rendez-vous."