Ces 13 magasins de votre jeunesse qui n’existent plus aujourd’hui
Au fil des années, les marques vont et viennent. Certaines restent, deviennent incontournables. D’autres disparaissent, alors même qu’elles faisaient partie de notre quotidien. C’est la dure loi du marché. Selon l’INPI, chaque jour, environ 200 marques naissent en France, et 70 meurent.
Depuis les années 90, de nombreuses enseignes françaises ont ainsi dû fermer le rideau, dépassées par la concurrence, notamment en ligne, ou simplement pas assez rentables. D’autres marques ont été rachetées par des grands groupes, et ont ainsi changé de nom, et parfois même, de concept.
Les Français demeurent, quoi qu’il arrive, attachés à certaines enseignes. Grâce à leurs prix défiant toute concurrence, leur service client, ou encore leur proximité, certaines marques ont définitivement marqué le paysage commercial de l’Hexagone, et rythmé le quotidien des ménages.
Des enseignes déchues mais regrettées
Si en 2022, on retrouve parmi les enseignes préférées des Français des magasins comme Picard, Décathlon ou Leroy Merlin, un tel palmarès aurait été bien différent des décénnies plus tôt.
Certains se souviennent par exemple de la popularité des hypermarchés Mammouth, ou encore de l’engouement autour de Prisunic, parmi les plus connues de ces enseignes déchues, et très souvent, regrettées par les consommateurs. Mais d’autres, dont on parle moins, ont aussi marqué les années 60 à 90. Ils n’existent plus, mais perdurent encore dans la mémoire des Français.
Textile, accessoires, grande distribution : vous vous souvenez sûrement d’avoir franchi les portes de ces magasins d’antan. Découvrez ces 13 magasins qui n’existent plus aujourd’hui.
Mammouth
Les supermarchés Mammouth, célèbres pour leur slogan “Mammouth écrase les prix”, sont nés dans les années 60 et ont rapidement investi la périphérie des villes, en s’installant dans des surfaces immenses et en proposant des tarifs familiaux défiant toute concurrence. Mais en 1996, l’entreprise qui exploite les Mammouths, Docks de France, est rachetée par le grand groupe Auchan. L’enseigne disparaît progressivement, et ferme son dernier hypermarché en 2009.
Prisunic
Prisunic voit le jour après la crise de 1929. Les magasins du Printemps, souhaitant s’adresser à un nouveau public, créent un concept de magasin à prix unique. Le succès est au rendez-vous. Prisunic s’implante dans tous les centre-ville, et on se souvient encore de son slogan : “le beau au prix du laid”. En 1997, la chaîne est rachetée par l’enseigne Monoprix. Le dernier Prisunic à fermer le rideau en 2003 se situait à Noisy-le-Sec, en banlieue parisienne.
Aux Dames de France
La chaîne Aux Dames de France est fondée en 1898 à Bordeaux par les frères Gompel et devient, très vite, un sérieux concurrent des Galeries Lafayette, proposant textiles, objets pour la maison et produits de beauté. Les luxueux magasins de la marque s’implantent au fil des années dans une douzaine de villes de province. Mais l’enseigne finit par péricliter lors de la deuxième moitié du XXème siècle, avant de totalement disparaître en 1985. Cependant, dans certaines villes comme Perpignan, Narbonne ou Hyères, le bâtiment originel des “Dames”, d’inspiration Art-Déco, est encore présent, et on peut y lire le nom de l’enseigne déchue.
Myrys
Myrys a été fondée dans les années 1920 par une famille originaire de Limoux, qui au départ, ne possédait qu’une modeste échoppe de cordonnier. Très vite, l’entreprise qui propose des modèles joyeux et féminins prend une ampleur sans précédent, et devient, à partir des années 70, le 4e chausseur français. Sylvie Vartan chante même leur slogan : “Myrys, pour être jolie sans faire de folies”.
Dans les années 80, Myrys emploie 1800 salariés, et exploite 260 magasins sur l’ensemble du territoire français. Mais en 1986, l’entreprise familiale est rachetée par le géant Bata. Les ventes dégringolent, et Myrys finit par être liquidée en 2001. Aujourd’hui, le chausseur emblématique chercherait toutefois à renaître de ses cendres. Avis aux repreneurs…
A la Belle Jardinière
Ceux qui ont connu Paris dans les années 50 et 60 s’en souviennent sûrement. La Belle Jardinière, l’un des plus vieux magasins de la capitale, créé en 1824, était un lieu emblématique, en plein cœur de la ville Lumière, sur les quais de Seine. A deux pas de la Samaritaine et du Pont-Neuf, on s’y rendait pour acheter des vêtements au meilleur prix, car ceux-ci étaient confectionnés en série par la maison, bien avant l’avènement de la “fast fashion”. Au fil du temps, des enseignes La Belle Jardinière se développent ailleurs qu’à Paris. Mais dans la deuxième moitié du XXème siècle, l'entreprise souffre de la prolifération de marques de prêt-à-porter, qui lui font de l’ombre. Elle cesse toute activité en 1972.
Le bâtiment originel de La Belle Jardinière, situé Quai de la Mégisserie, est aujourd’hui occupé par Conforama, Habitat et Darty.
Félix Potin
Les magasins Félix Potin ont été crées par l’épicier homonyme en 1844, et connaissent, très vite, une ascension fulgurante. Ce sont en effet les premiers “supermarchés” de l’Hexagone. La famille Potin va faire durer le mythe pendant de longues années, et l’enseigne va s’implanter dans de nombreuses villes de France.
En 1980, Félix Potin comptait ainsi 1 300 magasins sur l’ensemble du territoire. Mais face à une concurrence de plus en plus rude, le groupe est liquidé en 1995.
Tati
“Chez Tati, t’as tout”, ce slogan a marqué plus d’une génération. Tati naît en 1948 et devient rapidement un leader sur le marché du discount, en proposant textiles et objets de bazar à des prix toujours plus bas. Souvent implanté dans les quartiers populaires et plébiscitée par les familles, la marque au célèbre logo vichy connaît un véritable “âge d’or” pendant les Trente glorieuses, avant de commencer à décliner, face à la concurrence de plus en plus agressive du prêt-à-porter “lowcost”. Racheté par Eram, puis par Gifi, le groupe Tati disparaît progressivement dans l’Hexagone. Son emblématique magasin de Barbès, à Paris, a dû fermer le rideau en septembre 2021.