Canicule : combien vous coûte un climatiseur allumé toute la journée ?

Les jours se suivent et les épisodes caniculaires aussi. Rafraîchir son intérieur est la priorité de bon nombre d'entre nous. Si ouvrir les fenêtres la nuit et fermer les volets en journée permet de conserver quelque peu la fraicheur, nombreux sont ceux qui se tournent vers les climatiseurs et autres ventilateurs. En 2021, 25 % des ménages français et 40 % des entreprises disposaient déjà d’équipements de climatisation, d’après les chiffres de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), cités par Le Monde. Oui, mais à quel prix ? Combien cela coûte-t-il réellement de les faire tourner toute la journée ? On fait le point. 

La première question à se poser est celle du prix à l'achat. Les ventilateurs premiers prix coûtent une vingtaine d'euros quand les climatiseurs coûtent a minima 200 euros.

Comme l'expliquent nos confrères de Sud-Ouest, le coût d’utilisation se calcule en multipliant la puissance par le prix du kilowattheure (kWh) appliqué par le fournisseur d’électricité. Selon l’Ademe, la consommation d’un climatiseur classique varie entre 1 500 et 2 500 watts par heure. Au tarif réglementé d’EDF en juin 2025, cela représente entre 0,30 et 0,50 euro par heure. Avec un climatiseur de 2 000 W et un prix du kWh à 0,2016 euro, une heure revient à 0,40 euro. Une journée ou une nuit de 8 heures passée au frais coûte ainsi 3,20 euros ; une journée entière, près de 9,67 euros.

Comme le détaillent notamment nos confrères de RMC Conso, pour un ventilateur classique, d’une puissance de 50 W, qui serait en marche 12 heures par jour, il vous faudra débourser 3,72 euros par mois.

Un coût économique et écologique

Au-delà du prix, la question écologique se pose aussi. En période de tension sur le réseau électrique, multiplier les climatiseurs allumés nuit et jour peut contribuer à la surcharge du système et accentuer les émissions de gaz à effet de serre, en particulier si l’électricité provient de sources non renouvelables. De ce point de vue, le ventilateur reste un compromis raisonnable : faible consommation, impact environnemental réduit, et fonctionnement silencieux pour les modèles récents.

Cependant, il faut aussi considérer l’efficacité. En période de canicule, les ventilateurs perdent rapidement de leur utilité dans des pièces où la température dépasse les 30 degrés, car ils brassent de l’air chaud. La climatisation devient alors la seule option réellement efficace, surtout pour les personnes vulnérables : personnes âgées, enfants en bas âge ou personnes souffrant de problèmes de santé.

Pour limiter la facture sans renoncer au confort, des compromis existent. Programmer son climatiseur pour ne fonctionner que quelques heures par jour, maintenir la température à 26 degrés au lieu de 22, ou combiner l’usage de ventilateurs avec un climatiseur allumé quelques heures seulement sont des stratégies gagnantes. L'isolation des logements joue également un rôle crucial dans la conservation de la fraîcheur.